Les textes sur les concours probatoires du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique (Cafcp) dont la session 2020 a été annulée pour soupçons de fraude et du Certificat d’aptitude à l’inspectorat pédagogique (Caip) des Enseignements maternel et primaire sont caducs et doivent être relus. C’est dans ce cadre que le ministère des Enseignements maternel et primaire a organisé ce lundi 12 juillet à Porto-Novo, un atelier de réflexion sur les conditions d’organisation et de déroulement desdits concours probatoires.
La session 2021 du concours probatoire du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique (Cafcp) aura lieu le 21 août prochain. Ceci après celui de 2020 qui a été annulé pour soupçons de fraude. En attendant l’organisation de ce concours pour lequel tous les candidats de l’année dernière se sont déjà inscrits pour tenter à nouveau leur chance, le ministère des Enseignements maternel et primaire (Memp) a organisé ce lundi 12 juillet à l’Ecole normale des instituteurs de Porto-Novo, un atelier de réflexion sur les conditions d’organisation et de déroulement desdits concours afin de réduire, voire enrayer les cas de fraude. Après plus de dix heures d’échanges avec en ligne de mire le Cafcp session de 2020 annulé, les participants ont suggéré la relecture des textes qui encadrent lesdits concours pour plus de transparence et de crédibilité.
A l’occasion, les participants ont suivi deux communications. La première a porté sur les rapports des commissions d’enquêtes mises sur pied pour tirer au clair les soupçons de fraude et la seconde sur le processus d’organisation du Cafcp et du Caip et les difficultés. Des différentes communications, il ressort que le concours probatoire du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique session 2020 est émaillé de fraudes. Seulement que pour le moment, les auteurs des fraudes et leur mode opératoire n’ont pas encore été détectés par les enquêteurs. Les travaux de correction et de recorrection entreprises par les enquêteurs ont confirmé les cas de fraudes avec des similitudes au niveau des réponses de certains candidats ressortissants pratiquement d’un même département. Alors que les noms des mis en cause ne commencent pas par les mêmes alphabétiques de sorte à penser qu’ils se seraient recopiés, étant restés l’un derrière l’autre dans la salle de composition.
Ainsi, face à la situation, les enquêteurs disent avoir purement et simplement proposé au ministre des Enseignements maternel et primaire d’annuler les résultats provisoires déjà proclamés et de reprendre le concours pour des raisons de justice et d’équité. Cela en attendant de poursuivre les enquêtes pour éventuellement démasquer les auteurs de la fraude. Le ministre Salimane Karimou a entériné en janvier 2021 cette suggestion de la commission d’enquête en annulant les résultats. Pour lui, ce n’est pas parce que les fraudeurs n’ont pas été démasqués qu’on ne va pas conclure à la fraude alors qu’il y a eu des indices évidents et concordants.
L’atelier de ce lundi s’est penché de long en large sur la question. Il a réuni des acteurs à divers niveaux des sous-secteurs des enseignements maternel, primaire, secondaire et supérieur ; des responsables des centrales et confédérations syndicales ; des cadres du ministère, des représentants de la direction des Examens et Concours (Dec) du Memp, des hommes des médias et autres. Les travaux ont abouti à des recommandations pour une organisation sans faille à l’avenir de ces deux concours. Des suggestions ont été faites dans ce sens depuis l’ouverture des dossiers de candidatures jusqu’à la proclamation des résultats en passant par la proposition et le tri des épreuves, la surveillance des candidats, la grille des barèmes, la correction des copies, le choix des contrôleurs, le secrétariat d’anonymat et autres. Il s’agit des étapes très sensibles du processus d’organisation et de déroulement dudit concours et devant nécessiter que le principe de la confidentialité soit garanti à tous égards. Le ministre Salimane Karimou, clôturant les travaux, s’est réjoui de la qualité des recommandations. Il a réitéré toute sa détermination à assainir le milieu pour une organisation sans le moindre soupçon de fraude du Cafcp et du Caip. L’autorité ministérielle rassure que les efforts seront constatés déjà à la session du 21 août prochain. Salimane Karimou promet une organisation sans faille dudit concours. Maxime Agossou-vê, secrétaire général de la Confédération des syndicats leaders du Bénin (Cslb) et porte-parole des organisations syndicales du Memp, souhaite vivement que cet atelier ne soit pas un de plus. Car, selon lui, le ver est dans le fruit. Maxime Agossou-Vê veut que les actions et recommandations puissent réellement contribuer à réduire, voire enrayer les situations de fraudes dans l’organisation du Cafcp et Caip.