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Hygiène alimentaire : Les repas de rue, le goût du risque la nuit

Publié le mercredi 14 juillet 2021  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Filière agroalimentaire au séchage solaire
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La vente des repas nocturnes dans les rues est une pratique très reconnue au Bénin. Elle est due aux conditions de vie et de disponibilité de certaines personnes. Et la nuit, les files deviennent longues chez les bonnes dames à Tankpè et Womey.

19h. Les étages sont installés. Les premiers clients patientent. Au carrefour Tankpè, l’affluence gonfle spontanément autour des étalages d’akassa. Dame Nadine se plie en quatre pour satisfaire les commandes, qui viennent tous azimut. Un peu plus loin à 100 mètres, ça grouille aussi de monde. Ici, les poissons sont étalés à l’air libre sur une passoire artisanale. Les boules d’Akassa sont emballées dans un récipient et à côté un plastique contenant du piment. Pour la plupart, ceux sont des conducteurs de taxi moto communément appelés Zémidjan, de jeunes célibataires. « Je suis un jeune mécanicien à Ouèdo. Vu que je quitte tardivement mon travail, je ne peux pas me permettre de faire la cuisine une fois rentré et tout fatigué. Raison pour laquelle, je suis fréquent » déclare Adrien un habitué.

Conscients des risques
Malheureusement, cette pratique a des conséquences néfastes sur la santé. Les clients en sont conscients. « Les vendeurs de nourriture exposent leurs repas à l’air libre sans tenir compte de l’hygiène, ce qui coûte un gros risque sanitaire pour les consommateurs. Ces repas on protégés sont souillés » explique Sylvie Vito, infirmière. D’autres préfèrent s’abstenir. « J’ai décidé de ne plus prendre des repas chez ces vendeurs depuis un bon moment, car ils ne prennent pas soins des repas et ne respectent pas non plus les gestes barrières » dénonce Agossi, peintre à Tankpè. Les vendeuses de leurs côtés disent faire d’efforts pour ne pas exposer la clientèle. « On n’a pas vraiment le choix, la santé des clients avant tout », avoue une vendeuse de bouillie. Dans tous les cas, le risque est là, surtout dans la nuit où le consommateur a très peu de chance de découvrir des problèmes d’hygiène. Il vaut plutôt s’abstenir que guérir.
Sandrine AMOUSSOU & Lauraine DANHA (stags)
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