Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Au Bénin, « le Professeur » Joël Aïvo reste en prison

Publié le vendredi 16 juillet 2021  |  LeMonde.fr
Joël
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Joël Aïvo,constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
Comment


Le procès du célèbre constitutionnaliste, opposant au président Patrice Talon lors de la dernière présidentielle, a été reporté au 5 août.

Par Pierre Lepidi et Francis Kpatindé

Le professeur de droit le plus célèbre du Bénin reste en prison, et c’est dans une cellule de la maison d’arrêt de Cotonou qu’il célébrera, le 18 juillet, son 48e anniversaire. Joël Aïvo, éminent constitutionnaliste, a comparu jeudi 15 juillet devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette juridiction spéciale, créée en 2018 et considérée par ses détracteurs comme un instrument de musellement de l’opposition, s’est donnée jusqu’au 5 août pour statuer sur sa compétence et sur la demande de libération conditionnelle déposée par les avocats de la défense.

Accusé de « blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’Etat », l’ancien doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université nationale du Bénin (UNB) est défendu par de célèbres avocats béninois et européens, parmi lesquels l’ancien bâtonnier Robert Dossou, le professeur Barnabé Georges Gbago, les Français Christophe Bass et François Mazon, ainsi que leur confrère le professeur Ludovic Hennebel. « En ordonnant aujourd’hui un report, en violant toutes les règles élémentaires de procédure, la Criet rend une décision injuste qui défie la rationalité juridique, déplore ce dernier. La Cour avait face à elle un dossier vide, un homme innocent et le pouvoir de rendre justice. Cette journée est un échec pour la démocratie et l’Etat de droit au Bénin. »
Commentaires