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Education et formation:Des priorités absolues pour les jeunes

Publié le lundi 19 juillet 2021  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
Ecole béninoise
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Par LANATION,

Environ 40 % des jeunes migrants et déplacés voient l’éducation et les programmes d’acquisition de compétences comme des priorités absolues. C’est ce que révèle un nouveau sondage de l’Unicef présenté la veille de la Journée mondiale des compétences des jeunes. Lire le communiqué de presse…

Communiqué de presse

New York, le 14 juillet 2021 – Un nouveau sondage de l’Unicef présenté la veille de la Journée mondiale des compétences des jeunes révèle qu’environ 40 % des jeunes migrants et déplacés voient l’éducation et les programmes d’acquisition de compétences comme des priorités absolues (contre
30 % s’agissant des perspectives d’emploi).
Près de 70 % des jeunes interrogés ont également déclaré que des ressources financières limitées les empêchaient d’avoir accès à des possibilités d’apprentissage. Environ
40 % d’entre eux ont désigné le manque d’emplois comme le plus gros obstacle à la perception d’un revenu.
Ces résultats ont été révélés via un sondage organisé sur U-Report qui a mobilisé plus de 26 000 personnes, dont presque 9 000 jeunes âgés de 14 à 24 ans, à travers 119 pays. Dans le cadre du sondage, mené du 6 mai au 1er juin 2021, des questions ont été posées aux répondants concernant leurs aspirations quant à l’apprentissage et à la perception d’un revenu. L’enquête s’est également intéressée aux obstacles spécifiques que ces personnes rencontrent, notamment les filles et les réfugiés, lorsqu’elles cherchent à accéder au marché de l’emploi avec ou sans statut juridique. Les conclusions tirées du sondage ainsi que des récits recueillis auprès de jeunes migrants et déplacés sont inclus dans le rapport « Talent on the Move » récemment publié par l’Unicef.
Le sondage a également révélé que la majorité des jeunes en situation de déplacement souhaitent acquérir en priorité des compétences professionnelles (par exemple dans les domaines du droit, de la gestion, du commerce ou de l’éducation), avant de développer des compétences en langues et en technologie. Près de 90 % des répondants ont indiqué avoir le sentiment qu’ils pouvaient mettre leurs visions, leurs compétences et leurs talents au service de leur communauté.
« Les enfants et les jeunes en situation de déplacement sont en train de dire au monde entier qu’ils ont de grands rêves et de grandes aspirations concernant leurs vies », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’Unicef. « Et pourtant, nombreux sont ceux qui manquent des possibilités d’apprentissage ou d’emploi en raison de leur situation migratoire ou de ressources financières et de mécanismes d’aide insuffisants. Il est temps pour la communauté internationale de les aider à réaliser leurs rêves et ambitions, et de leur offrir de nouvelles perspectives pour qu’ils puissent apprendre, gagner un revenu et s’épanouir».
Le rapport montre comment les jeunes représentent un vivier unique, mais malheureusement largement inexploité, de talents et d’idées, assortis d’un fort esprit d’entreprise. Malgré un potentiel qui permettrait d’aider à relever certains des plus grands défis posés au monde, les jeunes réfugiés, migrants et déplacés, lorsqu’ils doivent partir et s’installer dans de nouveaux endroits, se retrouvent souvent sans qualifications reconnues, réseaux sociaux, mentors, ou soutien de leurs pairs.
Les études de cas présentées dans le rapport démontrent clairement qu’avec une aide adéquate permettant de renforcer leurs compétences et de gagner un revenu en démarrant une activité professionnelle, des millions de jeunes migrants ou réfugiés peuvent devenir de grands innovateurs, des créateurs d’emploi et des piliers pour des familles et des communautés partout dans le monde. Ces exemples sont un appel à l’action pour faire reconnaître le talent et le potentiel des jeunes.
Le rapport souligne la nécessité d’investir dans des solutions déployables à grande échelle et proposant aux jeunes en situation de déplacement des parcours d’apprentissage vers l’activité professionnelle qui soient transférables, flexibles, personnalisés, adaptables et inclusifs. Il est également crucial de leur permettre d’avoir un impact social positif et concret dans leurs communautés, réseaux et foyers. Sans engagements, investissements et actions concrets, le Pacte mondial pour les migrations, le Pacte mondial pour les réfugiés et le Programme de développement durable ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs en faveur des jeunes en situation de déplacement.
À l’occasion de la publication de ce rapport, l’Unicef exhorte les gouvernements et les décideurs politiques à adopter des recommandations spécifiques, et notamment à :
1. Reconnaître les jeunes en situation de déplacement comme des détenteurs de droits possédant des atouts uniques.
2. Mettre en place des systèmes éducatifs et professionnels plus pertinents, plus durables et plus efficaces au service des jeunes en situation de déplacement, qui reconnaissent leurs droits et leur capacité d’action.
3. Veiller à ce que les systèmes éducatifs s’adaptent à l’évolution des marchés du travail et de la demande, en permettant aux jeunes en situation de déplacement d’acquérir des compétences cruciales pour leur employabilité (par exemple, des compétences non techniques, une pensée critique ou des capacités d’adaptation).
4. Créer des possibilités en matière d’emploi et de moyens de subsistance en ligne et hors ligne, et les mettre à la disposition des jeunes en situation de déplacement, tout en renforçant leurs aptitudes pour qu’ils puissent relever les défis du marché local et remédier aux pénuries de talents.
5. Faire participer les jeunes en situation de déplacement à tous les niveaux dans les processus décisionnels qui auront une incidence sur leur vie.
6. S’associer aux jeunes en situation de déplacement pour construire un monde meilleur et plus résilient pour toutes les générations, et tirer parti de leurs talents pour, conjointement, mettre en place des solutions.
7. Investir dans le renforcement des capacités et la participation des jeunes en situation de déplacement.
À l’heure actuelle, le monde compte 281 millions de migrants internationaux. Un migrant sur cinq est un jeune ; 36 millions de migrants sont des enfants. À l’échelle du globe, plus de quatre personnes déplacées de force sur dix ont moins de 18 ans, et 33 millions d’enfants sont en situation de déplacement forcé au sein de leur propre pays ou à l’étranger. En 2020, les catastrophes climatiques ont entraîné à elles-seules le déplacement de 26 000 enfants supplémentaires chaque jour.
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