Le niveau de hausse générale des prix des produits est resté constant entre avril et mai derniers, avec un taux d’inflation de 2,0 % en moyenne annuelle. Dans la sous-région, la situation varie d’un pays à un autre.
En moyenne annuelle, le taux d’inflation est ressorti à 2,0 % en mai 2021. L’Indice harmonisé des prix à la consommation (Ihpc) se situe à 106,3 contre 104,3 en avril dernier, selon la dernière Note d’analyse de l’Ihpc au sein de l’Uemoa. Le niveau d’évolution est demeuré ainsi stable à celui d’avril où les prix des produits à la consommation avaient déjà augmenté.
En variation trimestrielle et annuelle, le document indique que le niveau de l’indice a progressé respectivement de 3,9 % et de 1,7 %. La hausse mensuelle de l’Ihpc est imputable essentiellement au renchérissement des produits des fonctions : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées (4,4 %), «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (2,9 %), « Communication » (0,1 %) et «Restaurants et hôtels » (0,2 %).
Pour ce qui concerne les produits alimentaires, la hausse des prix est surtout notée au niveau des «Légumes frais en fruits et racines » pour 27,9 %, « Poissons et autres produits séchés ou fumés » : 6,3 %), «céréales non transformées » (4,5 %).
Selon la volatilité, l’augmentation provient de la hausse du niveau des prix pour les produits frais (6,3 %), les produits de l’énergie (3,2 %) et les produits les moins volatils du panier Ihpc (0,5 %). La progression a été observée au niveau des prix des produits locaux à hauteur de 3,1 %.
En termes de secteurs de production des biens et services, la hausse de prix est plus importante pour les produits du primaire avec 7,4 % contre 1,7 % pour les produits du secondaire et une variation nulle pour les prix des produits du tertiaire, à l’instar du mois d’avril. Cela se ressent à travers l’augmentation du prix du maïs, du haricot, du gari et autres sur le marché.
Globalement dans l’espace Uemoa, la situation est quasi identique, à quelques nuances près. Le mois de mai 2021 a enregistré un niveau d’inflation de 2,6 % en moyenne annuelle, d’après les données des Instituts nationaux de statistiques (Ins) et de la Commission de l’Uemoa. Il a même dépassé les 3 % au Niger (3,9 %) et au Burkina Faso (3,0 %). Par contre, le taux a replié en Guinée-Bissau (1,4 %), et au Sénégal (1,9 %) tandis qu’il s’est accru en Côte d’Ivoire (2,9 %), au Mali (2,2 %) et au Togo (2,2 %) par rapport à son niveau du mois d’avril 2021.
L’Ihpc au niveau régional est de 108,3 au mois de mai, soit une augmentation de 0,9 % par rapport au mois précédent. L’indice a évolué à la hausse de 2,0 % comparativement à son niveau de février 2021 et de 3,3 % par rapport à son niveau de mai 2020. Il a augmenté de 1,7 % au Burkina Faso, 0,7 % en Côte d’Ivoire, 0,3 % en Guinée-Bissau, 1,3 % au Mali, 0,5 % au Niger, 0,3 % au Sénégal et 1,0 % au Togo .