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20e session de formation continue du Cifaf: Cinq jours de renforcement de capacités au profit des avocats

Publié le mercredi 28 juillet 2021  |  La Nation
Severin
© Autre presse par DR
Severin Quenum - Ministre de la justice
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Par Anselme Pascal AGUEHOUNDE,

Du lundi 26 au vendredi 30 juillet, Cotonou abrite la vingtième session de formation continue organisée par le Centre international de formation en Afrique des avocats francophones. Comme il est de coutume, les avocats stagiaires participant à cette session de renforcement des capacités seront édifiés sur plusieurs thématiques d’actualité et de grand intérêt.


La technique de cassation, la préparation et les techniques de rédaction des contrats d’affaires, le référé-liberté, l’arbitrage et la sûreté, la défense de la défense, les notions de base du contentieux des élections, la gestion du contentieux des élections, la déontologie de l’avocat aujourd’hui, le contentieux des assurances, le contentieux de la saisie immobilière… Ce sont les thématiques au cœur de la vingtième session de formation continue organisée par le Centre international de formation en Afrique des avocats francophones.
Ouverte hier par Me Séverin Maxime Quenum, ministre de la Justice et de la Législation, en présence du président de la Cour constitutionnelle et de divers représentants de la famille judiciaire, cette édition a été baptisée « Formation Cifaf Cotonou promotion Brice Hervé Tohoungba ».
Au lancement des travaux, Me Prosper Ahounou, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin, a salué l’engagement constant du Cifaf et de son président le bâtonnier Jacques Migan pour le renforcement des capacités des avocats d’une part et l’Organisation internationale de la francophonie pour son soutien à l’initiative d’autre part. « C’est un honneur pour le Bénin d’être la terre d’accueil de cette rencontre internationale francophone ; une activité phare de l’Oif devenue une tradition depuis deux décennies », va ajouter Professeur Adolphe Codjo Kpatchavi, secrétaire général de la Commission nationale permanente de la francophonie.
Le président du Cifaf, Me Jacques Migan, insiste sur le fait que le respect des gestes barrières doit faire force de loi lors de la session. A l’en croire, c’est pour aider les avocats à mieux remplir leurs engagements que le Cifaf tient annuellement cette session de formation. Il est question de se former pour mieux répondre aux sollicitations des clients.
Parrain de l’événement, Séverin Maxime Quenum, Garde des sceaux, affirme : « Le ministère de la Justice et de la Législation ne peut que s’associer à toute initiative qui a pour finalité l’amélioration des services offerts aux justiciables ». Cette session de formation, précise-t-il, a l’avantage d’offrir un enseignement de qualité, dispensé par des professionnels aguerris sur un large éventail de problématiques qui se posent à l’avocat dans sa pratique quotidienne. « Les temps changent et changent si vite que force est de concéder que la pratique de l’avocat doit évoluer face à une clientèle plus exigeante dans un contexte où le droit devient un bien de consommation comme tout autre, soumis au diktat des lois du marché. Ne vous y méprenez pas, il faut vous armer de science jusqu’aux dents pour espérer affronter victorieusement les défis présents et futurs de l’avocat du 21e siècle», a conseillé le ministre Séverin Maxime Quenum.


La formation continue : une obligation

« La compétence constitue l’une des exigences fondamentales de notre profession. Or, la science du droit n’est pas une science infuse. Elle s’enseigne au travers des études universitaires, s’adapte à la pratique et se ressource tout au long de la carrière… », fait observer Me Prosper Ahounou, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin. La formation universitaire et la formation continue se complètent et constituent, selon lui, une urgence et une nécessité. C’est pourquoi, l’avocat se doit tout au long de sa carrière d’entretenir son savoir, de le mettre sans cesse à jour, de l’ouvrir aux nouvelles matières…
Pour expliquer l’importance de la formation continue, le ministre Séverin Maxime Quenum évoque un enseignement du regretté Me Maurice Garçon : « Écrire, lire, réciter sont les trois conditions techniques essentielles à la vocation d’avocat » ; il appuie avec une citation de Boileau : «Il faut se hâter lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier, émettre l’ouvrage, le polir, le repolir sans cesse, agiter quelquefois et souvent effacer ». Puis il conclut avec une assertion de Me Prosper Ahounou : « Le ministère que nous avons choisi d’embrasser est ainsi fait qu’on ne finit jamais de s’y former si l’on veut rester performant et utile ». « Les pères fondateurs du Cifaf étaient donc visionnaires en créant dès la fin des années 90, une université d’été des jeunes avocats francophones », apprécie le ministre Séverin Maxime Quenum qui salue l’intrépidité du bâtonnier Jacques Migan.
Avocats hier, avocats pour toujours, le Garde des Sceaux et le président de la Cour constitutionnelle ont toujours soutenu et honoré les initiatives qui contribuent au rehaussement de la profession. C’est ce que reconnaît Me Prosper Ahounou qui a salué leur accompagnement constant. «Par votre présence, vous manifestez encore la preuve de votre attachement à cette profession commune et à tout ce qui participe à son rayonnement », a soutenu le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin.
Professeur Adolphe Codjo
Kpatchavi, secrétaire général de la Commission nationale permanente de la francophonie, rappelle que cette formation est soutenue depuis son origine par l’Oif dans le cadre de la promotion de la paix, des droits de l’homme et de la démocratie. Il espère voir le Bénin garder ce flambeau du pays de référence en matière de démocratie en Afrique?

Hommage à Me Brice Hervé Tohoungba

« Me Brice Hervé Tohoungba était jeune, trop jeune pour nous quitter. Passionné de droit fiscal, il intervenait au Cifaf et aurait dû partager avec nous, ce jour, son savoir sur le thème de la fiscalité et les obligations de l’avocat, sujet plus actuel pour nous, avec la numérisation du système fiscal», fait savoir le président du Cifaf, le bâtonnier Jacques Migan. Puis il explique : « Afin que le nom de notre confrère Me Brice Hervé Tohoungba perdure au Bénin et auprès des confrères francophones avec qui il partageait ses connaissances, le conseil d’administration du Cifaf a décidé de baptiser la présente session de formation continue : Formation Cifaf Cotonou Promotion Me Brice Hervé Tohoungba, dans le but d’immortaliser son nom ».
Pour Me Prosper Ahounou, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin, placer cette promotion sous la mémoire de Me Brice Hervé Tohoungba, avocat fiscaliste décédé il y a moins d’un an, est un vibrant hommage pour le professionnel dévoué que le disparu a été et pour son action au service du droit et de la formation continue. Toute la famille judiciaire reconnaît en l’avocat disparu, un homme brillant, doté de grandes qualités humaines. « Il était un concentré de ce que doit être l’avocat : affable, bienveillant et humble. Les confrères et les autres auxiliaires en témoignent. Je forme le souhait que ces qualités inspirent les auditeurs de cette promotion du Cifaf », conclut le ministre Séverin Maxime Quenum.
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