Marouf Kita est un féru de la plume. Après sa formation en journalisme et une autre en informatique, il s’est découvert une passion pour l’écriture. A travers cette interview, il nous parle de son nouvel ouvrage intitulé "La Nouvelle Afrique’ paru aux Editions Savanes du Continent.
Que peut-on savoir de votre œuvre ?
Dans mon ouvrage, j’en appelle à tous pour une prise de conscience aussi bien individuelle que collective sur le développement de l’Afrique afin que la misère du peuple soit réduite. Le reste, il vaut mieux le lire pour en savoir plus.
Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
La Nouvelle Afrique (La plume d’un nouveau destin) comme titre parce que je veux voir l’Afrique renaître, se comprendre et devenir nouvelle à travers la prise en compte de son destin pour une nouvelle formule de gouvernance.
Quelles sont les thématiques que vous abordez dans votre œuvre ?
Comme thématique il faut noter la délinquance politique et l’indiscipline intellectuelle où pour défaut de bonne moralité, de plus en plus, la méfiance s’installe de même que le manque de confiance.
Qu’est-ce qui vous a inspiré l’écriture de ce livre ?
C’est l’œuvre de Georges Susson, l’auteur d’un ouvrage intitulé "Jusqu’au cou" qui parle des dettes des pays du Tiers monde notamment l’Afrique. C’était à Bamako au Centre culturel Français d’alors au Mali. Dans le livre, il expliquait comment l’Afrique s’endettait anarchiquement et ne parvenait jamais à rembourser ses dettes et au même moment il énumérait les réalisations du chef de l’Etat Mobutu du Zaïre et ses collaborateurs pour illustrer l’inconscience de nos dirigeants en Afrique. C’est en 1994 à la Bibliothèque du CCF de Bamako.
Avez-vous d’autres livres à votre actif ?
Non, c’est le premier
Quels sont vos projets d’écriture ?
Mon projet c’est de faire de l’écriture ma profession car pour moi la vie même est un livre, qu’il faut savoir lire, analyser pour en tirer une expérience, une leçon. Elle est un ouvrage qui porte l’image de chacun. Alors il y aura toujours à dire.
Pourquoi avoir traité un tel sujet et quel est votre regard ?
J’ai traité de ce sujet parce que la situation de l’Afrique va de mal en pire. Elle est déplorable et j’ai l’impression que la Nouvelle formule de la colonisation et celle de l’esclavage est en train de se dessiner, car l’humanité place son espoir sur l’Afrique. L’Afrique est en train d’être le destin du monde. L’humanité a le regard très attentif et vigilant sur l’Afrique. Eux tous prétendent vouloir aider l’Afrique tout comme s’ils n’ont pas aussi des problèmes même parfois plus grands que celui des africains. Or selon moi, personne n’a aidé l’Afrique, personne n’aide l’Afrique et personne n’aidera l’Afrique. Seuls les jeux d’intérêts et de pillages de tout genre se manifestent à travers la diplomatie, l’hypocrisie et le mensonge.
Quel est le genre de votre œuvre ?
C’est un Essai
Votre mot de la fin
Pour conclure, je dirai que la chance n’existe pas dans la gestion d’un Etat, le hasard non plus. Seulement le travail dans le patriotisme et la citoyenneté paie. Le sacrifice de chacun dans un Esprit honnête et franc est indispensable pour une nouvelle Afrique. Ayons l’amour dans la bonne foi pour ce peuple à travers un cœur sincère. Evitons de croire que les autres sont meilleurs dans une course qui n’existe pas. La vie n’est pas une affaire de compétition, c’est plutôt une affaire de complémentarité et de solidarité. Faisons l’effort de mieux nous découvrir pour la nouvelle Afrique et un nouveau destin.
Propos recueillis par : Marina HOUNNOU(Coll.)