J’ai appris dimanche 25 juillet dernier, avec effroi, le décès de Madame Marie-Rose Honorine Vieyra épouse Soglo. Comme la majorité des Béninois, je suis atterré. Certes, elle a 87 ans et d’aucuns diraient que c’est la nature qui a repris ses droits. Seulement, une personnalité comme Rosine, Dieu en crée très peu. Elle a beau passé cent ans sur terre, cela reste insuffisant pour nous, ses fils et petits-fils qui apprenons au quotidien de ses combats, de ses erreurs, de ses victoires et de ses échecs.
Mes premiers contacts avec cette pionnière dont Dieu nous a fait grâce remontent aux débuts du parti « La Renaissance du Bénin ». Dans le processus qui a conduit à sa création, en ma qualité de conseiller aux affaires juridiques et politiques, je devais représenter mon parti, invité, comme tant d’autres à l’époque, aux réflexions de base. Le premier aspect de sa personnalité qui m’a frappé lors des assises, c’est la minutie avec laquelle elle suivait tous les échanges, la qualité de ses interventions, résultantes évidentes de l’intelligence et du discernement dont elle est dotée. Au moment de désigner les responsables du parti, la réflexion fut d’abord de dire que c’est son époux, le Président de la République, qui serait le président de la Renaissance du Bénin. Seigneur ! Elle a été ferme et catégorique. Il fallait voir la verve avec laquelle madame Rosine Soglo a refusé cette proposition au motif que son mari était le Président de tous les Béninois et ne devrait donc pas être le président d’un parti politique, fut-il créé pour soutenir ses actions. Au milieu de l’étonnement général, cette compréhension des responsabilités au sommet de l’Etat m’a émerveillé et m’a poussé à l’admirer. Je me suis donc résolu à suivre la carrière politique de cette brave dame. Sa vie en tant que mère, Chef de parti, Député à l’Assemblée Nationale, présidente de l’Ong Vidolé, etc. l’a prouvé. Notre Mémé est Unique !
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C’est avec beaucoup de peine que je présente mes condoléances à son compagnon et complice de toujours, Nicéphore Dieudonné Soglo, à ses enfants Léhady, Galiou, et à toutes les différentes familles éplorées. Comme Job dans les Ecritures Saintes, je me donne du courage en me répétant : « Le Seigneur a donné, Le Seigneur a repris ; que le nom du Seigneur soit béni !”.