Entretien avec Hermione Isabelle k. Dossou-Kohi, Presidente de l’Adadb : « Nous rêvons d’un avenir meilleur pour les archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin »
Elle s’appelle Hermione Isabelle K. Dossou-Kohi. Elle est la présidente de l’Association des archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin (Adadb) et vient d’être réélue à ce poste. Dans un entretien accordé à votre journal, elle nous parle non seulement de ladite association, mais également de ses ambitions.
Vous venez fraîchement d’être réélue présidente de l’Association des archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin pour un second mandat. Sous quel signe placez-vous ce nouveau mandat ?
Nous plaçons notre mandat sous le signe de la mobilisation de tous les professionnels pour une association des archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin forte et dynamique. Je dois rappeler que l’Association des archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin qu’on appelait Association pour le Développement des Activités Documentaires au Bénin existe depuis 1980. Entre autres, elle œuvre principalement pour la promotion du développement des services de l’information documentaire, la formation professionnelle du personnel de l’information documentaire, la défense et la sauvegarde de leurs intérêts, le resserrement des liens de fraternité entre tous les professionnels des services de l’information documentaire, résidant au Bénin ou à l’extérieur, l’établissement de partenariats avec les associations œuvrant dans le domaine de l’information documentaire sur le plan national et international, à représenter les professionnels de l’information documentaire auprès des institutions et organismes nationaux et internationaux.
Cela fait un bon moment que vous luttez pour la reconnaissance des professionnels de votre secteur d’activités au plan national. Est-ce qu’il y a aujourd’hui des motifs de satisfaction ? Est-ce que votre secteur d’activités occupe la place qu’il mérite du point de vue importance des archives et autres ?
Les métiers d’archiviste, de bibliothécaire et de documentaliste sont des métiers de l’ombre ; ce qui fait que les professionnels exerçant dans ces domaines ne sont pas reconnus. Le paradoxe est que l’objet sur lequel portent ces métiers à savoir la gestion de l’information ou des connaissances sous différents formats est un élément stratégique de la vie de toute organisation, de toute société humaine. Nous n’avons pas encore atteint notre objectif qui est la valorisation de ces métiers. Je suis donc loin d’être satisfaite. Nous allons continuer d’œuvrer pour que cela soit une réalité.
Pour le second mandat, quelles sont les perspectives à court, moyen et long termes ?
A court terme, nous comptons travailler à la mobilisation de tous les professionnels et membres de l’association. Nous mettrons également un accent sur la visibilité de l’association à travers ses activités. A moyen terme, il s’agira pour nous de mener des actions qui vont permettre de mettre la lumière sur les différents métiers pour lesquels l’association agit. A long terme, nous espérons voir les actions que nous menons aujourd’hui porter leurs fruits, bénéficier des subventions pour des activités à grand impact pour notre domaine d’activités. Il s’agira aussi de tisser des partenariats pour renforcer les capacités des professionnels.
Quel est votre rêve d’ici quelques années à la fin de votre mandat ?
Nous rêvons que les archivistes documentalistes et bibliothécaires soient enfin épanouis et fiers d’exercer leurs métiers et d’occuper la place qui est la leur dans notre pays.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN