Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, à coeur ouvert, lors de son échange du mercredi 4 août avec les hommes des médias. Tous les sujets étaient les bienvenus.
L’essentiel des préoccupations des hommes des médias a été apprécié par le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, au cours de sa rencontre avec eux. Il a saisi l’occasion pour apporter les réponses qui conviennent à leurs interrogations.
Comme il fallait s’y attendre, la réforme universitaire, l’Institut de la femme, la délocalisation de la Société des ciments du Bénin (Scb), les décisions du dernier Conseil des ministres n’ont pas été en marge de cette rencontre.
S’agissant de la délocalisation de la Société des ciments du Bénin, faut-il s’inquiéter pour les emplois des travailleurs de cette entreprise ? Sur la question, la réponse du porte-parole du gouvernement est non. Mieux, il s’est voulu rassurant. Il a laissé entendre qu’il s’agit juste de délocaliser le site actuellement occupé et que cela ne saurait avoir quelque incidence sur les travailleurs. Mieux, les responsables de ladite société ont été prévenus depuis un an qu’ils doivent partir et bénéficient en plus d’un moratoire de six mois après le délai fixé pour libérer complètement le site.
Que projette le chef de l’Etat avec les réformes annoncées dernièrement au niveau de la gouvernance locale ? Rien d’inquiétant si ce n’est d’avoir des collectivités locales qui en apportent davantage au développement, répond Wilfried Léandre Houngbédji. D’ailleurs, le président Patrice Talon n’a rien décidé tout seul. Il a plutôt commis des expertises pour se pencher sur de possibles réformes réglementaires et législatives, à même de booster davantage le développement à partir des communes.
La commission mise en place a produit ses rapports et il reste que le gouvernement s’y penche. Parlant toujours de développement, on s’attend dans les années à venir, à voir la jeunesse béninoise y prendre une part importante et active. Pour ce faire, il faut densifier l’enseignement technique et la formation professionnelle. Le gouvernement s’y emploie, rassure son porte-parole. Non seulement il s’y emploie, mais il est soucieux d’avoir aussi des jeunes qui, au bout de leur cursus, sont à même de produire de l’emploi ou le créer et ne plus courir derrière l’emploi et le chercher partout comme c’est le cas actuellement. C’est ainsi, selon lui, qu’il faut comprendre les nombreux chantiers ouverts, notamment la création tous azimuts de lycées techniques modernes.
Pêle-mêle…
On parle de plus en plus de la femme béninoise ces derniers jours, en raison de la nouvelle mouture de l’Institut national de la femme. Si cette structure a été repensée, c’est parce que dans sa mouture d’avant, elle n’est pas parvenue à combler les attentes. Elle n’a pas été à la hauteur des attentes, explique le porte-parole du gouvernement. Ce que propose actuellement le gouvernement, c’est un institut qui se présente comme un fonds d’assistance aux victimes. Son action s’étend à plusieurs horizons, de telle sorte qu’il peut même ester en justice pour le compte des victimes. Il devra aussi promouvoir la femme et valoriser ses compétences. Désormais, la femme ne pourra plus être reléguée au second rang. Tout se met progressivement en place pour son fonctionnement, a aussi révélé le porte-parole du gouvernement. Un conseil d’administration de cinq membres dont quatre femmes et un homme est déjà nommé en attendant que les responsables de l’institut ne le soient aussi.
L’enseignement supérieur s’est aussi invité dans cet échange entre le porte-parole du gouvernement et les hommes des médias. Le fait de nommer désormais les responsables des universités en lieu et place des élections qui ont cours depuis peu n’est en rien un recul de la démocratie en milieu universitaire, a-t-il soutenu. A l’heure du bilan, les acteurs de l’université sont restés sur leur faim quant au choix par élection des recteurs. Ils ont donc souhaité que la formule soit revue et ont proposé une désignation par nomination à travers les commissions mises en place pour travailler sur les réformes dans l’enseignement supérieur. En tout cas, rassure-t-il, le gouvernement dans son souci de promouvoir l’excellence en milieu universitaire fera le choix des meilleurs profils en leur imposant une obligation de résultats. Hormis ces sujets, bien d’autres tels que l’opération de libération des artères publiques entreprise par certaines communes, le message du chef de l’Etat à l’occasion de la fête du 1er août… ont été également évoqués à l’occasion, sans oublier les vacances du gouvernement.