A la suite du Directeur national de la médecine hospitalière (Dnmh) Dr Ange Dodji Dossou, le ministre de la santé était hier, dimanche 15 août 2021, sur le plateau de la télévision nationale. Benjamin Hounkpatin est venu confirmer les propos du Dnmh quant à la situation critique dans les centres de prise en charge des personnes atteintes de la Covid-19.
« Nous avons constaté, depuis quelques semaines qu’il y a une augmentation du nombre de cas. D’une centaine de cas par semaine, il y a à peine deux mois, nous sommes passés là actuellement à plus d’un millier de cas », a alerté le ministre de la santé. Selon les chiffres donnés par Benjamin Hounkpatin, le Bénin compte aujourd’hui plus de 10 mille cas de personnes ayant contracté le Coronavirus. La situation est devenue critique au cours de ce mois d’août. « Au niveau des centres de prise en charge, j’étais à Allada hier et cette journée, la situation est assez tendue parce que le nombre de cas graves augmente d’heure en heure. Des sujets jeunes, a priori sans antécédent, mais dans la quasi-totalité des cas non vaccinés, la quasi-totalité des cas graves que nous enregistrons sur les sites de pris en charge sont des sujets non vaccinés ». Ainsi, pour le ministre de la santé, cette recrudescence serait due au déni de vaccination qui s’observe dans le pays. « Ceux qui pouvaient échanger avec moi et qui étaient dans un état un peu plus amélioré, regrettent amèrement de n’avoir pu poser ce geste-là, de la vaccination. Parce qu’ils se sont rendus compte que c’est ce qui les a entraînés là. La vaccination réduit le risque de développer des formes graves », constate Benjamin Hounkpatin. Le ministre attribue ce déni de vaccination aux intoxications véhiculées sur les réseaux sociaux. Pour lui, seule la vaccination peut sauver de cette maladie. Quand bien même elle n’empêche pas de contracter le virus, elle évite de développer des formes graves et d’en mourir.
Vers l’obligation de vaccination ?
Quand on lit dans les propos des autorités sanitaires, on a l’impression que peu à peu on tend vers une obligation des vaccination pour tous les sujets de plus de 18 ans, tout au moins dans les villes les plus exposées comme Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, etc. Même si cela n’est pas encore décrété, on a l’impression que c’est la solution pour vaincre le scepticisme des Béninois à l’égard des vaccins, influencés qu’ils sont par les théories complotistes qui pullulent sur la toile. On sait déjà que pour participer à des spectacles grand-public, la vaccination est exigée. On ne sera alors pas surpris que le gouvernement étende peu à peu la vaccination à tous les corps socio-professionnels. Mais faudrait-il avant cela multiplier les centres de vaccination, les rapprocher des populations et communiquer autour.