La vaccination est de plus en plus présentée comme la meilleure solution qui existe actuellement pour lutter contre la Covid-19. Au Bénin, les populations adhèrent progressivement à ce choix, mais les polémistes et les « vaccino-sceptiques » ne manquent pas d’imaginations pour les décourager. La dernière trouvaille est la supposée incompatibilité de certains groupes sanguins à la vaccination anti-Covid. Une pure théorie déconstruite par Dr Thierry Lawalé.
Selon le Directeur de l’Agence nationale des soins de santé primaire, aucun groupe sanguin n’est incompatible à la vaccination anti-Covid. « C’est absolument faux. Je voudrais les rassurer de la façon la plus claire et la plus nette possible qu’il n’y a aucun lien scientifique entre le mécanisme d’action des vaccins et le groupage sanguin et le facteur rhésus », a déclaré Dr Thierry Lawalé sur la télévision nationale.
Je suis du groupe B, j’ai été vacciné et je suis encore vivant, alors que ces allégations prétextaient que 48 heures après la vaccination, les sujets de ces groupes sanguins devraient mourir.
Dr Thierry Lawalé
Il invite les populations à ne pas prêter francs aux propos des « vaccino-sceptiques » qui risquent de les conduire vers la mort. Thierry Lawale a profité pour aborder la question du consentement avant la vaccination.
« Dans la pratique médicale, tout acte devrait être précédé d’un consentement éclairé du patient »
Selon Dr Thierry Lawalé, le consentement exigé des sujets avant la vaccination anti-Covd n’est pas une nouveauté. « Dans la pratique médicale, tout acte devrait être précédé d’un consentement éclairé du patient », a-t-il dit.
Je voudrais préciser que le déploiement des vaccins contre la Covid s’inscrit dans un mouvement international auquel le Bénin a adhéré ; et donc par rapport à ça, il était normal de faire les choses selon les règles de l’art et dans ce contexte, il est demandé aux soignants de recueillir le consentement éclairé.
Dr Thierry Lawalé
Il est recommandé aux populations de lire correctement la partie du consentement. « S’ils ont des ambiguïtés sur certaines lignes, qu’ils posent les questions et qu’on leur explique de fond en comble ce qui se passe, au lieu de défrayer la polémique sur les réseaux sociaux », a précisé le Directeur de l’Agence nationale des soins de santé primaire.