Après avoir perdu le statut de président de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), la vice-doyenne de la Faculté des sciences humaines et sociales (FASHS), Sylvie de Chacus, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est en passe de perdre celui de membre du parti et ceci par démission.
Après son bref passage à la tête de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), le professeur Silvy de Chacus a décidé de jeter le tablier et de prendre ses distances vis-à-vis de ces anciens camarades politiques.
L’ex-présidente de l’UDBN a, en effet, transmis sa démission au bureau politique du parti, ce vendredi 28 Août 2021. L’information a été confirmée par plusieurs sources proches du parti, contactées par BENINWEBTV.
Une démission surprenante, quand on sait que c’est seulement en début de semaine que la démissionnaire, dans un entretien accordé à « Le Matinal », affirmait qu’elle avait l’UDBN jusque dans la moelle et qu’au sein du parti, tout le monde était solidaire et debout.
Qu’est-ce qui a donc pu passer en l’espace de quelques jours pour que l’ex-présidente en vienne à prendre une décision aussi grave.
Pour bien des observateurs de la vie politique, la sortie médiatique du porte-parole du parti, suite à l’interview accordée par Sylvie de Chacus, doit avoir un rapport avec cette démission surprenante.
En effet, le jeudi 26 Août dernier, Jules Léandre Kiti, porte-parole de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), a fait une sortie sur Eden TV, où il a donné des clarifications sur les propos tenus par l’ex-présidente lors de l’entretien qu’elle a accordé à « Le Matinal ».
Tout compte fait, en attendant que l’on ne revienne sur cette actualité pour préciser les véritables mobiles de cette démission, ce qu’il faut retenir, c’est que Sylvie de Chacus a déposé sa démission. Une démission que les responsables du parti auront le temps d’apprécier et d’y donner une suite.
Mais ce cas de démission révèle encore le caractère exotérique des partis politiques au Bénin, où être militant, se résout à perdre son identité, sa personnalité, sa liberté de pensée et d’action, pour se conformer à une directive tracée dans le marbre.
En somme, cette actualité est un exemple palpable parmi tant d’autres que les partis politiques au Bénin restent fragiles, et que la réforme du système partisan, telle que mise en œuvre par les deux dernières mandature de l’Assemblée nationale, mérite d’être revisitée, car la formule magique pour la cohésion au sein des partis politiques n’est pas encore trouvée et le Bloc républicain (BR) en est la plus triste illustration.