Près de trois ans après le procès médiatisé Icc-Services et consorts, rien de concret n’a jusque-là filtré quant au remboursement ou non des victimes.
Où sont passés Hermann Meton et les autres victimes de cette vaste escroquerie à la pyramide de Ponzi dénommée Icc-services au Bénin ? Bientôt trois ans qu’ils ont défilé devant la Criet, la cour spéciale qui connaissait à nouveau du dossier. Les langues bien déliées, tout le Bénin entier les a suivis témoigner et plaider pour le recouvrement de leurs sous déposés. Mieux, ces hommes et femmes réunis au sein de l’Association des victimes Icc-services, n’avaient pas manqué d’arguments pour célébrer la justice béninoise et le gouvernement de la Rupture sous lequel le procès a été rouvert avec à la clé un verdict prononcé. Mais ce qui inquiète aujourd’hui, c’est ce mutisme des victimes de cette affaire qui a vu plus de cent cinquante milliards FCfa partir en fumée, selon des rapports d’institutions financières internationales. Alors même que cela fait plus d’un an que ceux qu’on peut qualifier de cerveaux de cette affaire à savoir Guy Aplogan et Émile Tégbénou, ont été libérés après une dizaine d’années en prison, l’on se demande pourquoi Hermann Mêton et sa troupe s’éloignent désormais des médias auxquels ils sont pourtant habitués. Pour qui a suivi ce procès sur les ondes, tout semblait pourtant augurer d’un lendemain meilleur à ces victimes quant au remboursement. En témoignent les lauriers alors jetés au pouvoir actuel. Dans une démarche pour comprendre l’après procès qui implique en partie l’État, Matin Libre avait reçu en interview l’un des Avocats des victimes, Maitre Agathe Ago. Dans ses explications, elle avait fait savoir un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, mais qui ne devrait normalement empêcher l’indemnisation des victimes. Sur le sujet, Hermann Mèton il y a plus d’un an, s’était également prononcé sur Fraternité Fm. A l’époque, il nourrissait toujours espoir. Ont-ils entre temps perçu en catimini ? Sans recourir aux médias pour informer en retour l’opinion publique ? Ou bien le découragement a eu raison du collectif des victimes ? Dans l’un ou l’autre des cas, il est de bon ton que Hermann Méton et compagnie, pour « descendre de l’arbre », empruntent la même branche par laquelle ils sont montés ; c’est-à-dire les médias.