L’ancien maire de Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo en exil à Paris pourrait-il être à Cotonou dans le cadre des obsèques de sa maman, l’ex première dame Rosine Vieyra? Cette question qui fait débat depuis quelques jours au sein de l’opinion vient d’être tranchée par le gouvernement.
A la faveur d’une sortie médiatique ce dimanche 29 Août 2021, le porte parole du gouvernement; Léandre Wilfried Houngbédji a tranché le débat. Pour lui, la question de la présence ou non de l’ancien édile de l’hôtel de ville de Cotonou ne devait pas faire objet de débat.
Sur les appels au gouvernement de permettre au fils aîné des Soglo de venir aux cérémonies d’inhumation de sa génitrice, le porte parole du gouvernement estime que le Bénin n’est pas un pays étranger à Léhady Soglo. Selon Léandre Wilfried Houngbédji, rien à priori n’empêche l’ancien maire de Cotonou de venir enterrer sa maman. « S’il veut enterrer sa maman qu’il vienne l’enterrer »; a fait savoir le secrétaire général adjoint du gouvernement.
Pour lui, tout le débat autour de cette question est inutile et ne mérite pas qu’on s’y attarde. Pour ce qui est du gouvernement, il n’a aucune objection que l’ancien maire de Cotonou rentre dans son pays pour honorer la mémoire de sa maman.
Quatre ans d’exil déjà pour 10 ans de condamnation
L’ancien maire de Cotonou Léhady Vinangnon Soglo, fils de l’ancien président Nicéphore Soglo et de Rosine Vieyra vit depuis 2017 en France où il a trouvé exil après s’être révoqué de son poste de maire de la ville capitale. Poursuivi pour sa gestion à la tête de la mairie de Cotonou, il a dû quitter son pays pour fuir la procédure judiciaire qui allait être lancée contre lui. Il sera condamné par contumace par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à 10 ans de prison ferme.
Pour obtenir la possibilité de rentrer dans son pays et rendre visite à sa maman épuisée par le poids de l’âge, il saisit la cour africaine des droits de l’homme et des peuples à l’effet d’exiger de l’Etat béninois de le rétablir dans ses droits civiques et civils et de lui garantir la liberté d’aller et de venir.
C’est donc à juste titre que beaucoup de béninois se demandent s’il pourrait venir à Cotonou pour assister aux obsèques de sa défunte mère d’autant plus qu’il n’a pas encore purgé sa peine et sa requête devant la cour régionale sans grande espérance.