L’apparition depuis décembre 2019 de la maladie à Coronavirus et sa propagation à outrance depuis lors dans le monde, semble jeter aux oubliettes certaines maladies qui sévissent au sein de la population et qui font nombre de victimes chaque année. Le Vih Sida par exemple qui déchaînait les passions, même si les malades continuent de bénéficier des antirétroviraux, il n’en demeure pas moins que les campagnes de prévention à grands renforts de publicité qui faisaient mobiliser des moyens humains et matériels colossaux contre la maladie, n’ont plus droit de cité. Le cas le plus préoccupant est celui relatif au paludisme qui entraîne des morts d’hommes chaque année, aussi bien au niveau de la couche juvénile que des adultes. Et l’un des moyens de prévention privilégiés reste la promotion de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action. Compte tenu du coût quelque peu insupportable pour les populations, le gouvernement, avec le soutien des partenaires, procède à sa distribution de façon saisonnière, au moins une fois l’an, à la distribution gratuite de ces moustiquaires. Mais avec l’apparition de la Covid-19 depuis bientôt deux ans, cette pratique ne semble plus se répéter au Bénin. L’apparition du Coronavirus n’a pas entraîné la disparition du moustique anophèle, vecteur de la maladie. Mais l’on se demande s’il a mis fin à la distribution de moustiquaires imprégnées ? Elles ne sont pas nombreuses, les populations qui peuvent débourser l’équivalent du prix d’achat d’une moustiquaire imprégnée par ces temps qui courent. Au-delà de la grande mobilisation autour de la Covid 19, la lutte contre le paludisme doit faire partie des priorités.