Vacciner au moins 40 % de la population dans tous les pays d’ici fin 2021 et au moins 60 %, voire 70 % d’ici le premier semestre de 2022. C’est la proposition des économistes Ruchir Agarwal et Gita Gopinath du Fonds monétaire international (Fmi) pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 qui secoue le monde.
Elle est articulée autour de sept actions relatives à l’approvisionnement suffisant et à l’administration de vaccins pour atteindre la cible indiquée dans chaque pays. Des lacunes subsistent dans plusieurs pays, notamment en Afrique. Alors que le nombre de nouveaux cas ne fait que grimper, moins de 2 % de la population africaine avait été vaccinée fin avril dernier, contre plus de 40 % aux États-Unis et plus de 20 % en Europe. Même dans les meilleurs scénarii, analysent les spécialistes, la plupart des pays africains seront en dessous de l’objectif de 40 % à la fin de cette année. Et, la couverture est susceptible d’être pire si l’on tient compte des retards d’approvisionnement probables en Afrique, alertent-ils.
D’où, il convient de prioriser les livraisons vers les pays ayant une faible couverture vaccinale, tout en augmentant la liste des producteurs de vaccins en attente. Les Etats et les organismes sont appelés à augmenter le financement des subventions pour atteindre l’objectif de 1 milliard de doses d’ici 2022.
Par ailleurs, il est recommandé l’intensification de la surveillance génomique et systémique de la chaîne d’approvisionnement qui est encore insuffisante, afin d’arrêter le tribut humain croissant et la pression économique due à la maladie. Aussi, importe-t-il de favoriser l’accès aux tests qui restent encore chers dans de nombreux pays et de maintenir un approvisionnement adéquat en produits thérapeutiques?