Un atelier multi-acteurs pour valider les données du Business Case du Bénin s’est tenu, ce mardi 7 septembre 2021, à l’hôtel Golden Tulip à Cotonou. En effet, selon Dr Camille Guidimè, Économiste, le Business Case est un document de travail qui va apporter des évidences à partir des résultats scientifiques sur les coûts et avantages des produits de la planification familiale. « En d’autres termes, est-ce que ces différents produits participent en termes de bénéfice à la santé de la mère et de l’enfant. Et aussi on s’interroge sur combien coûtent ces produits au contribuable béninois », a-t-il expliqué. Et les données que les participants à l’atelier ont scruté aussi bien en présentiel qu’en ligne, ont trait aux « ressources humaines, les finances, combien sont dépensées par exemple pour la Planification familiale, pour l’achat des contraceptifs. Ça concerne aussi l’utilisation des produits : comment tel produit est utilisé et à quel pourcentage par rapport à telle population. Ça concerne même les infrastructures, combien ont été dépensés pour les infrastructures », éclaire Dr Gaston Ahounou, chef service planification familiale, santé des adolescents et jeunes à la l’Agence nationale des soins de santé primaires (Anssp) au ministère de la santé et représentant du point du Partenariat de Ouagadougou. « On a travaillé sur les données que les consultants ont collecté au niveau du ministère de l’éducation, les trois ordres de l’enseignement et du ministère de la santé. Ce sont ces données qu’on vient de valider. Cela permettra d’élaborer le Business Case », renseigne-t-il par la suite. Avant la validation, le débat a été fait sur ces données collectées, traitées et présentées par les consultants choisis à cet effet. Des apports ont été faits par endroits, des zones d’ombre ont été levées. Cependant, « au terme de l’atelier, on s’est rendu compte que beaucoup de données ont été déjà collectées mais il reste à faire. Il reste des données à peaufiner, il y a d’autres à collecter encore en se rapprochant des structures concernées à savoir l’Insae, le ministère de l’économie et des finances, en ce qui concerne les données financières », a nuancé Dr Ahounou. Pour lui, « les données à collecter sont exhaustives, donc il faut un peu plus de temps encore pour qu’on soit satisfait ». Avec le contexte de la crise sanitaire du Coronavirus, l’atelier s’est déroulé dans le strict respect des gestes barrières conformément aux prescriptions du gouvernement. Il faut dire que comme participants, il y avait des consultants du Laboratoire de recherches en économie et gestion ( Lareg) basé à l’Université de Parakou avec son partenaire le Conseil régional pour la recherche en économie générationnelle ( Creg) basé à Thiès au Sénégal, des représentants des ministères sectoriels notamment du ministère de la santé, des trois ordres de l’enseignement, des agents de l’Institut national de la statistique et de la démographie qui sont des éléments clés dans la production de données pour pouvoir réaliser ce business case.