Élaborée en 2013, la Stratégie nationale de protection, de sécurité et de sûreté maritime (Snpssm) mérite d’être actualisée. Le processus enclenché a reçu l’accompagnement de l’Agence belge de développement (Enabel) à travers le Projet d’appui au développement du secteur portuaire (PASPort). C’est dans ce cadre que la Préfecture maritime et les institutions partenaires se retrouvent du 14 au 17 septembre 2021 à Bohicon pour un atelier de validation de l’évaluation de l’actuelle Snpssm.
L’actualisation en cours de la Stratégie nationale de protection, de sécurité et de sûreté maritime (Snpssm), après 8 années de mise en œuvre, répond à la nécessité de tenir compte de l’ensemble des éléments contextuels et des nouveaux enjeux internationaux tels que l’émergence de l’Économie bleue. Ainsi, le nouveau document devra aborder, en plus des aspects de sécurité/sûreté, d’importantes considérations sociales comme l’égalité hommes-femmes, la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau, la réduction de la pauvreté, la préservation des ressources, la création d’emplois. L’atelier de Bohicon servira donc à valider le diagnostic de mise en œuvre posé et proposé par les consultants après la revue de la documentation et des entretiens avec les parties prenantes. Il permettra aux participants de se faire une idée consensuelle des conditions de mise en œuvre, évaluer les faiblesses, en poser les causes et faire des recommandations qui aboutiront à l’élaboration d’une nouvelle Stratégie mieux opérationnalisée.
Prenant la parole, le Préfet maritime, le capitaine de vaisseau Fernand Maxime Ahoyo a laissé entendre que beaucoup de choses ont évolué entre 2013 et aujourd’hui, notamment le contexte sécuritaire, sanitaire et économique. Il était donc important, à ses dires, de marquer une pause, faire le diagnostic de ce qui a bien ou mal fonctionné, identifier les causes et réfléchir à des solutions palliatives. Des résultats, il est attendu l’élaboration d’une Stratégie nationale pour une économie bleue qui prend en compte l’environnement et surtout les valeurs traditionnelles, a-t-il souligné.
Pour Hervé Corbel, responsable du projet PASPort, 40% du territoire béninois est en mer. C’est donc tout un univers qui peut, selon lui, apporter du travail, des emplois mais aussi des ressources qu’il faut protéger. D’où l’importance pour le gouvernement belge d’accompagner le Bénin à actualiser, réviser voire élaborer le cadre institutionnel du secteur portuaire. Ceci via le projet PASPort démarré en 2019 et qui prend fin en 2023.
Hervé Corbel espère qu’à travers cette actualisation de la Snpssm, les autorités politiques puissent comprendre l’importance d’accompagner par les moyens adéquats cette Stratégie. Ce qui, à ses dires, serait très positif car il marquerait une prise de conscience de l’importance de la mer.