La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit, ce jeudi 16 septembre à Accra, au Ghana, en sommet extraordinaire pour statuer sur le cas de la Guinée. Pour les aider à trancher sur d’éventuelles sanctions, les chefs d’États ouest-africains auront entre leurs mains le rapport de la mission qui s’est rendue sur place vendredi dernier.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réuniront ce jeudi 16 septembre à Accra au Ghana, pour un Sommet extraordinaire sur la situation politique en Guinée. Les dirigeants régionaux pourraient demander des sanctions pour faire pression sur la junte afin qu’elle aille vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Et comme au Mali, qui a connu deux coups d’État militaires en un an, un médiateur régional pourrait être désigné comme la pointe de flèche de l’intervention de la CEDEAO en Guinée.
La Cédéao a déjà suspendu la Guinée la semaine dernière après le putsch qui a chassé du pouvoir Alpha Condé, qualifiant son éviction de « violation manifeste » de la charte régionale du bloc ouest-africain. Mais l’organisation économique n’a pas voulu prononcer de sanctions économiques attendant le retour de sa mission diplomatique. Une délégation des 15 membres de la Cédéao a été envoyée à Conakry pour rencontrer le chef du coup d’Etat, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, afin de rendre visite à Condé et demander une transition dirigée par des civils.
Dans leur rapport de mission, les émissaires de la Cédéao formulent plusieurs recommandations. D’abord que la transition soit civile ensuite qu’elle soit courte. Les membres de la mission étaient divisés sur sa durée, certains plaidant pour une transition rapide de 6 mois, d’autres pour une parenthèse d’un an. « Mais tout le monde est d’accord qu’on ne doit pas dépasser les 12 mois », assure hors micro un des membres de la mission.
Parmi les autres recommandations figurent la libération des prisonniers et en particulier celle du président déchu Alpha Condé. Ces préconisations seront au centre des débats ce jeudi. Les chefs d’État choisiront-ils en parallèle de sanctionner le pays comme ils l’avaient fait l’an passé pour le Mali après le 1er coup d’État ? L’hypothèse est sur la table mais la question semble faire débat.