Les travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé, l’un des projets phares du programme d’action du gouvernement ne vont plus démarrer de si tôt. Les travaux sont pour le moment différés.
Le ministre des Infrastructures et des transports Hervé Hèhomey avait procédé, vendredi 10 mars 2017, au lancement officiel des travaux préparatoires entrant dans le cadre de la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé. C’était en présence des populations, d’élus locaux et communaux, d’autorités administratives et politiques. Mais près de 3 ans après la phase préparatoire pouvant permettre de lever tous les goulots d’étranglement, les travaux n’ont simplement pas commencé, ils ont été différés.
D’une longueur de 4250 m pour une largeur de 60 m, le joyau dont les populations de Zê, de Tori Bossito et d’Abomey-Calavi sont venus saluer le lancement des travaux préparatoires, offrira une aire de sécurité de 150 m x 100 m, une aérogare pouvant traiter 900 passagers l’heure tant à l’arrivée qu’au départ et aussi une aérogare fret pouvant traiter jusqu’à 12.000 tonnes par an.
Les explications du gouvernement sur le changement de calendrier
A la faveur des 100 jours du second mandat du président Patrice Talon, le ministre du cadre de vie et le porte parole du gouvernement ont tenu ce vendredi 17 Septembre une conférence de presse. Sur la question du retard accusé par le démarrage des travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé, le secrétaire général adjoint du gouvernement a rappelé que lors de sa tournée de reddition de compte, le président Patrice Talon avait déjà expliqué pourquoi stratégiquement il a été décidé de différer l’exécution des travaux.
Selon Léandre Wilfried Houngbédji, l’aéroport de Glo-Djigbé est un vaste chantier à la hauteur des ambitions du chef de l’Etat. Et quand on parle de grands chantiers, précise-t-il, cela prend beaucoup de temps. Alors, pour que l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou continue d’être le premier aéroport du pays, le gouvernement a pris l’option de différer les travaux au niveau de Glo-Djigbé afin de mieux investir à Cotonou.
C’est ce qui justifie d’ailleurs les investissements massifs en cours à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou. « En attendant que nous ayons l’aéroport de Glo-Djigbé de nos rêves », poursuit Léandre Wilfried Houngbédji, le gouvernement investit pour le moment dans l’aéroport de Cotonou pour qu’il demeure la référence dans le pays.