« Nous dépendons totalement des autres pays. Au nombre des facteurs qui entravent le développement du Bénin, il y a le système éducatif qui produit des chômeurs. La consommation des produits importés entrave la croissance de notre économie ». Par ces mots le promoteur d’Api-Bénin, Valentin Agon a dénoncé dimanche 10 mars 2013 sur l’émission ‘’Débats actuels’’ de Golfe Tv/Fm, les maux qui minent l’émergence économique du Bénin.
Pour le second invité, l’économiste géopoliticien, Emmanuel Sèdégan, le Bénin est en proie à une pauvreté extrême depuis son indépendance à cause de son manque de politique de développement durable. « Le coton que nous produisons et vendons moins cher aux occidentaux nous est revendu trop cher. Nous ne pouvons jamais être compétitifs sur le marché international car nous importons tout ce que nous consommons. Les Objectifs du millénaire et pour le développement (Omd) sont favorables à tout, sauf l’émergence du Bénin. Le Bénin souffre depuis de la dépendance de la monnaie qu’il utilise et de la non-autonomie énergétique » a-t-il déclaré. Face à ces maux, l’économiste géopoliticien Emmanuel Sèdégan a plaidé pour la tenue d’une conférence nationale souveraine qui va booster l’émergence économique du Bénin.
Conférence nationale souveraine
Pour les deux invités, le développement durable du Bénin passe par la tenue d’une conférence nationale souveraine. Loin d’être une tribune de règlement de compte, cette rencontre qui va durer trois mois va, selon eux, accoucher de bonnes stratégies de développement économique. Mieux, ce sera une occasion pour les décideurs politiques et les populations béninoises de réfléchir sur l’avenir du Bénin. « Au cours de cette rencontre, nous allons diagnostiquer les maux qui minent notre pays. Ce sera un laboratoire d’idées pour le développement des secteurs cultuel, éducatif, agricole et économique du Bénin » a fait savoir Valentin Agon. Selon l’économiste géopoliticien, cette rencontre va permettre aux Béninois de se doter d’une boussole pour leur souveraineté. « Pour qu’un pays se développe, il faut que ses habitants travaillent, qu’ils soient organisés, disciplinés, ordonnés et créatifs. Aucun pays ne peut se développer par le messianique. Nous devons construire un marché international. Ainsi le prochain président qui sera élu sera obligé d’accomplir les objectifs qui lui seront fixés ».
