Les mesures de relogement des populations affectées par l’aménagement de la Route des pêches ont été présentées, au cours d’une conférence de presse, vendredi 17 septembre dernier, par le secrétaire général adjoint, porte-parole du gouvernement et le ministre du Cadre de vie et du Développement durable. Il en est de même des raisons qui ont poussé le gouvernement à différer les travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé.
Les 500 ménages recensés et affectés par l’opération de libération des espaces publics recevront chacun une parcelle en plus d’une somme de trois millions ou cinq millions de FCfa selon les cas et modalités. Sur les différents sites de réinstallation, il est prévu la réalisation des travaux de voirie et la construction des infrastructures sociocommunautaires pour faciliter l’intégration de ces populations. C’est l’essentiel des précisions apportées par José Didier Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable, au cours de la conférence de presse conjointement animée avec le porte-parole du gouvernement.
Cette action répond à la logique sociale du chef de l’Etat. Tout en rappelant qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre Fiyégnon 1 et les localités de Xwlacodji et la Route des pêches côté sud, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a précisé qu’au niveau des différents sites de relogement, tout est déjà prévu par le gouvernement. « Si vous allez à Djèffa, au niveau du site de relogement de ceux qui vont partir de Xwlacodji, vous verrez que l’école ou le collège sont dans les environs. Si vous allez du côté d’Avlékété vous verrez que le site n’est pas non plus éloigné des infrastructures scolaires. C’est pour vous dire que nous avons anticipé cela. Et, sachant que dans la mise en œuvre il n’était pas exclu que l’aboutissement du processus intervienne une fois la rentrée des classes commencée, les différents ministres en charge des enseignements ont déjà été informés afin que si d’aventure les enfants devraient venir quelques jours après la rentrée on leur facilite la tâche pour qu’ils intègrent aisément leur nouvel environnement scolaire», a martelé Wilfried Léandre Houngbédji. Le ministre du Cadre de vie a rappelé que le projet de la Route des pêches a été bloqué depuis plusieurs années à cause de la question du relogement des populations de Xwlacodji affectées. C’est pour cela que le gouvernement actuel a pris des mesures idoines afin de réinstaller les personnes touchées.
L’autre question qui n’a pas été occultée au cours de la conférence de presse est relative à la construction de l’aéroport de Glo-Djigbé. Pour le moment, les travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé sont différés. Wilfried Léandre Houngbédji a rappelé que lors de sa tournée de reddition de comptes, à l’étape de Cotonou, le président Patrice Talon avait déjà expliqué pourquoi stratégiquement, il a été décidé de différer l’exécution des travaux. Selon le porte-parole du gouvernement, l’aéroport de Glo-Djigbé est un vaste chantier à la hauteur des ambitions du chef de l’Etat. Et quand on parle de grands chantiers, précise-t-il, cela prend beaucoup de temps. Alors, pour que l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou continue d’être le premier aéroport du pays, le gouvernement a pris l’option de différer les travaux au niveau de Glo-Djigbé afin de mieux investir à Cotonou. « C’est ce qui justifie les investissements massifs qui sont en cours à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou et en dehors afin que pendant les quelques trois à cinq années à venir, l’aéroport de Cotonou soit encore le principal aéroport du Bénin. Glo-Djigbé est un gros chantier, mais en attendant que nous ayons l’aéroport de Glo-Djigbé de nos rêves, il faut faire de l’aéroport de Cotonou un aéroport à la hauteur des attentes des usagers et à la hauteur des ambitions du gouvernement », a-t-il précisé.