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Communales 2013 : La guerre des barons fragilisent les Fcbe
Publié le mardi 12 mars 2013   |  Le Matin


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© Autre presse par DR
Le ministre du commerce Sofiath Onifadé


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La guerre de leadership entre les responsables Fcbe dans diverses localités du pays prend une proportion inquiétante qui risque de fragiliser la formation politique du chef de l’Etat lors des prochaines élections communales. Le grand boycott qui a caractérisé la célébration de la journée du 08 mars dernier à Porto-Novo en est une belle illustration. L’arbitrage de Boni Yayi devient indispensable.

Quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent dit l’adage. La guerre de leadership qui divise la plupart des barons des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) des localités du pays pourrait donc couter cher à la coalition présidentielle, à défaut de le saborder. La date des prochaines joutes électorales est certes inconnue à ce jour mais il est évident que nous en sommes à la veille. Pendant que l’heure est à la grande mobilisation et aux réflexions stratégiques, c’est plutôt une déchirure grandissante qui s’empare de la formation politique du chef de l’Etat.

Pandémie

Est-il exagéré de dire que le virus de la division qui secoue les Fcbe a atteint la proportion d’une pandémie ? Les faits semblent le confirmer. En effet, le dernier en date qui témoigne de la grave crise qui secoue le plus grand parti de la mouvance reste la cérémonie marquant l’édition 2013 de la journée internationale de la femme présidée par le Président Boni Yayi. Même l’annonce de la participation du couple présidentiel ivoirien n’a pas suffi pour faire taire les querelles entre les différentes parties de sorte à gagner le pari de la grande mobilisation. Le boycott était perceptible au point même où les organisateurs ont dû diminuer les chaises prévues pour les places assises. Les personnes averties expliquent le fait par le conflit entre l’honorable Sofiath Schanou et le ministre Sofiath Onifadé, l’organisatrice de la cérémonie. L’absence des responsables Fcbe de l’aile Schanou explique selon ces derniers le boycott des militants à la base. La fête organisée à l’intention des bénéficiaires de microcrédit dans le cadre de la journée des femmes a certes eu lieu mais certainement avec les seules femmes de l’aile Onifadé, deuxième femme leader des Fcbe à Porto-Novo.

Le constat est alarmant, le cas de Porto-Novo n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Car les démons de la division opèrent également au sein de la famille Fcbe plusieurs autres localités. A Avrankou dans le même département, c’est l’ancien ministre François Noudégbèssi et l’honorable Aholou Hélène Kèkè qui se livrent une guerre sans merci alors que sur la place d’Abomey Calavi, l’honorable Claudine Prudencio et le ministre Djènontin se combattent comme deux opposants politiques. Dans le plateau du Bénin, l’ancien ministre Christine Ouinsavi et le ministre Jean-Michel Abimbola bien que tous de la mouvance présidentielle, se dament le pion au grand jour. Les exemples foisonnent …

A bien y voir, les conflits entre pionniers Fcbe sont souvent liés à des questions de leadership et de positionnement. C’est d’ailleurs ce qui justifie la création tout azimuts de mouvements et partis politiques dits affiliés à la grande coalition de la mouvance. Est-il aujourd’hui possible de dire avec précision le nombre de partis et mouvements politiques qui composent la coalition Fcbe ?

Le coaching de Yayi

Dans tout ce méli-mélo, il n’y a que le président Boni Yayi, leader incontestable du parti qui peut calmer les ardeurs. Alors que des observateurs estimaient que le silence de Boni Yayi peut s’expliquer par son option pour la politique du " diviser pour régner ", le chef de l’Etat vient de rompre le silence depuis ce weekend. L’évènement du vendredi dernier en vaut bien le coût. En effet, des sources proches du palais de la République laissent entendre que le président Boni Yayi a eu une rencontre dimanche dernier avec les responsables à divers niveau de sa formation politique. Si les communales de 2013 ont été au centre des échanges, alors on peut bien comprendre que le chef de l’Etat est conscient de la situation et prend déjà les dispositions utiles. Les réalités sur le terrain après la rencontre avec le chef de l’Etat nous diront donc si la formation politique née pour l’élection de Boni Yayi à la magistrature suprême est encore coachée par le chantre du changement et de la refondation.

Vitali Boton

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