Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



La Nation N° 5883 du 11/12/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Commémoration du 11 décembre par les amis de Me Zakari Djibril Sambaou : Témoigner de l’œuvre d’un artisan de la paix et du droit
Publié le jeudi 12 decembre 2013   |  La Nation


Me
© Autre presse par DR
Me Zakari Djibril Sambaou


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est en hommage à Me Zakari Djibril Sambaou, qui fut un défenseur du droit et des droits de l’Homme que ses amis et compagnons de ‘’Alternative citoyenne’’ et autres Organisations de la Société civile ont commémoré, hier mercredi 11 décembre, trois événements en un : la Journée internationale de la Déclaration des Droits de l’Homme (10 décembre), le 23è anniversaire de la Constitution béninoise, et le souvenir de la « révolte du peuple » en 1989 pour provoquer la tenue de la Conférence nationale de février 1990.

Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI


Déferlante rouge sur le palais des Congrès de Cotonou dont la salle polyvalente était prise d’assaut par les amis du disparu. Pour les organisateurs, il s’agissait de partager la parole autour des libertés, autour de la Constitution, en témoignant de l’œuvre de Zakari Djibril Sambaou. Dont les combats et engagements multiples ont été rappelés pour préciser qu’il fut «un artisan de la paix et du droit», et qu’il devient un terreau pour ensemencer le civisme et l’engagement au service des plus faibles.

Témoignages de compagnons en diverses causes comme celui de Me Joseph Djogbénou (DHPD, Alternative citoyenne) rappelé par Orden Alladatin et qui retrace le parcours du disparu. Comme celui aussi de Fatoumatou Batoko Zossou au nom de DHPD, WANEP, qui se souvient avec émotion de ce compagnon qui a « tellement rempli nos espaces, tant professionnels que personnels », de cet homme franc et loyal, nanti de qualités intrinsèques avérées qui lui valaient tant de sympathie.

Cet homme qui s’occupait sans réserve des nombreux dossiers sociaux que lui confiaient les associations auxquelles il a appartenu et sans rien exiger en retour, un homme engagé malgré les menaces ; et qui fut aussi un exemple de tolérances religieuse, politique, raciale…. Un homme enfin dont Fatoumatou Batako Zossou, tout en regrettant la disparition, veut y puiser un viatique pour faire des émules.

Témoignage aussi de Me Claret Bédié, représentant du Barreau du Bénin à la cérémonie, qui note que feu Zakari Djibril Sambaou, qui fut un homme d’action dans la discrétion, a marqué son passage sur la Terre, et recommande que l’on ne s’accommode pas de bruit pour montrer que l’on agit. Ce dont chacun devrait s’inspirer, suggère-t-il, se félicitant encore de l’œuvre qui fut celle de son feu confrère.

Mais Zakari Djibril Sambaou ne fut pas que présent dans les prétoires. Il fut aussi très actif pour aider la presse béninoise à s’autoréguler et à améliorer ses prestations ; à travers l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les Médias dont il fut membre de la cinquième mandature.

Et c’est ce souvenir qu’évoquera le président de l’actuelle mandature de l’ODEM, la sixième, Guy-Constant Ehoumi qui souligne le service loyal qu’il a rendu à la corporation des journalistes. Aussi estime-t-il que ces derniers ont perdu, avec la mort de Me Zakari Djibril Sambaou, un être cher, un conseiller avisé… Et prend-il l’engagement de puiser dans le souvenir éloquent du disparu, la force d’assumer la mission d’autorégulation qui incombe à l’institution dont il préside aux destinées en ce moment.

Les syndicalistes s’en souviennent aussi…

Comme acteur de la Société civile, Me Zakari Djibril Sambaou a forcément côtoyé certains acteurs majeurs de cette composante. Aussi, au nom des Centrales et Confédération syndicales, Laurent Mètongnon dira-t-il sa conviction que le disparu n’a pas vécu inutilement tant il apparaissait comme un intrépide défenseur de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme.

Le syndicaliste se souvient particulièrement de son engagement total en faveur de la manifestation de la vérité dans l’affaire de la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, et prend l’engagement de poursuivre le combat. A sa suite, Paul Hounguèvou de la CSA Bénin, Paul Essè Iko de la CSTB, et Michel Kissi de la CGTB exprimeront leur admiration pour l’engagement du disparu à la cause des droits de l’homme, du respect de la Constitution béninoise.

Un homme qui, toujours, dans les moments difficiles, était là. Puis, c’est à un sermon sur le rouge, « couleur du cœur, cœur carrefour de tous les sentiments dont le plus noble, le courage, pour défendre ses causes et les faire partager» que se livrera spécifiquement Paul Essè Iko. Qui, évidemment, fait le parallèle avec le 11 décembre 1989 date à laquelle, dit-il, « une autocratie a été terrassée à Cotonou avec une marche de près de 300.000 personnes», pour inviter à se préparer encore maintenant à une telle occurrence.
En tout cas, « la victoire est proche », promet Michel Kissi exhortant les uns et les autres à redoubler d’efforts, notamment contre la révision de la Constitution.

A toutes ces voix, s’est associée celle des étudiants de la Faculté de droit et de Sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi, qui salue la mémoire de celui qui fut aussi leur enseignant. Celle aussi de Huguette Akplogan qui, au nom de toute la Société civile, insistera à son tour sur les qualités humaines du disparu, dont son humilité, sa sollicitude constante à l’égard de tous ceux qui avaient besoin de ses services. Celle enfin du président du Front citoyen pour la Sauvegarde des Acquis démocratiques, Antoine Détchénou qui, ayant connu le disparu un an plus tôt, à l’occasion d’une réflexion sur la LEPI, en garde un souvenir positif.

A tous ces témoignages, ont fait suite des échanges nourris pour apprécier ou s’inquiéter de la santé de la démocratie béninoise, de l’utilité de s’opposer à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, de la nécessité de s’indigner...
Au nom des membres de la famille Sambaou, l’ancien député Amissétou Affo Djobo a remercié les uns et les autres pour l’organisation de cette cérémonie

 Commentaires