Le vaccin contre la poliomyélite est en train d’être administré, depuis mercredi 22 septembre dernier, aux enfants de 0 à 5 ans qui avaient échappé à la campagne de vaccination de mai dernier. Cette phase de ratissage touche six communes sur 12 dans les départements du Mono et du Couffo.
L’objectif de 95 pour cent de taux de couverture n’est pas atteint, dans plusieurs localités, à l’issue de la campagne de mai dernier pour la vaccination contre la poliomyélite. Sur la liste des localités concernées, on retrouve six communes des départements du Couffo et du Mono.
Klouékanmè, Lalo et Dogbo sont les communes qui doivent redoubler d’effort dans le département du Couffo pour atteindre le taux de vaccination visé. Dr Jean Yaovi Daho, directeur départemental de la Santé, précise que c’est la localité d’Adjahonmè qui mérite l’attention dans la commune de Klouékanmè. Relativement à la situation dans le département du Mono, Lokossa, Athiémé et Comé sont les communes à faibles taux. La contreperformance en matière de couverture vaccinale varie d’une commune à l’autre. Pour le compte de Lokossa, il est seulement question des villages de l’arrondissement d’Agamè alors qu’à Athiémé, les agents vaccinateurs sont déployés dans deux arrondissements à savoir Athiémé centre et Adohoun. Par contre à Comé, ce sont tous les villages de la commune qui bénéficient des opérations de ratissage.
Les raisons de cet état de choses sont diverses. Entre autres, « Il y a des cas d’absence, des gens qui ont peur des effets secondaires ou sous-informés et enfin, ceux qui refusent le vaccin pour des considérations religieuses », détaille Yacoubou Naïmatou au nom du Service départemental de la Santé publique et de la médecine traditionnelle du Mono. Ces motifs ainsi que le phénomène de résistance au vaccin n’étant pas inédits, les autorités sanitaires du Bénin ont décidé de procéder au ratissage en ciblant les zones concernées et ce, durant trois jours allant du mercredi 22 au vendredi 24 septembre. Dans les départements du Mono et du Couffo qui ne sont pas du reste, les agents vaccinateurs ont administré le vaccin contre la poliomyélite aux enfants de 0 à 5 ans quel que soit leur état de santé. « Le cas d’enfant malade n’est pas une contre-indication pour recevoir le vaccin contre la poliomyélite», appuie Mme Naïmatou. Elle a tenu à rassurer, par ailleurs, que les opérations de ratissage se déroulent dans le respect des mesures barrières à la propagation de la Covid-19. La stratégie de porte-à-porte imposée aux vaccinateurs ainsi que l’obligation du port de masque facial et l’usage du gel hydroalcoolique pour se désinfecter les mains dans les endroits où l’eau n’est pas facilement accessible sont quelques-unes des mesures barrières sur lesquelles comptent les responsables sanitaires pour ne pas faire de la campagne de ratissage un vecteur d’expansion de la pandémie de Covid-19.