Les services financiers mobiles connaissent une croissance exponentielle ces dernières années. Les nouvelles habitudes qu’impose la pandémie du coronavirus, amplifient ce mode de transactions qui requiert une vigilance accrue du consommateur.
128 650 agents distributeurs de monnaie mobile autres que les banques existent contre 73 643 en 2019 soit une augmentation de 74,7 %. Aussi, on relève 41 601 accepteurs de monnaie mobile au 31 décembre 2020, contre 7 737 accepteurs de monnaie mobile en 2019 soit une augmentation de 437,7 %. « Cette croissance exponentielle est due à tout ce que nous avons commencé à mettre en place pour nous prémunir contre la Covid-19. La valeur globale des transactions est de 2625,14 milliards en 2019 contre 4 194,5 milliards en 2020, soit une augmentation de 59, 8 %. Ces chiffres extraits du rapport d’activités de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) pour le compte de l’année 2020, sont évocateurs, selon la vice-présidente de l’institution, Dr Carrelle Toha A., de la croissance continue des services financiers mobiles. Mais elle relève que cette croissance n’est pas sans risques.
« Nous notons que les services financiers mobiles croissent avec le temps et également avec des risques et menaces parmi lesquels, nous avons par exemple le blanchiment de capitaux pour financer le terrorisme, les risques de corruption, le détournement des données personnelles dans l’usage de fausses identités ou le détournement des lignes ou des codes de transactions… », a confié Dr Carrelle Toha A. Pour la vice-présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), Dr Carrelle Toha A., la protection des consommateurs est un enjeu majeur.
Il faut observer que les services financiers mobiles ont davantage contribué à élargir la portée des services financiers au cours de la décennie écoulée que les services bancaires traditionnels ne l’avaient fait au cours du siècle passé. Ils nécessitent l’utilisation du téléphone portable pour accéder à des services financiers ou exécuter des transactions financières. Et les services financiers mobiles comprennent à la fois des services transactionnels (dépôt et/ou retrait d’argent via le téléphone portable, paiement de services) et les services non transactionnels comme la consultation d’informations financières sur le téléphone portable de l’utilisateur. Cela requiert donc une meilleure connaissance des offres pour ne pas être la proie de personnes malintentionnées. Avant d’opérer une transaction mobile, le consommateur doit : connaitre le réseau sur lequel la transaction va s’effectuer, connaître les coûts liés à l’opération qu’il envisage de faire, connaitre l’identité complète (nom, prénoms, numéro de téléphone mobile) du destinataire de la transaction. Au Bénin, deux sociétés fournissent actuellement les services financiers mobiles sur les réseaux de communications électroniques.