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La Nation N° 5883 du 11/12/2013

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Défis de l’aide publique au développement : entre exigences, contraintes et réalité, réfléchir à l’efficacité
Publié le vendredi 13 decembre 2013   |  La Nation


Reckya
© Autre presse par DR
Reckya Madougou, Garde des Sceaux et porte Parole du Gouvernement


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La ville de Cotonou a abrité, hier jeudi 12 décembre, uneconférence de concertation entre experts sur les défis et exigences de l’aide publique au développement. Elle a été ouverte par le ministre d’Etat, François Abiola en présence de personnalités politico-administratives. A cette occasion, le ministre de la Communication et des TIC, Komi Koutché et Reckya Madougou Yèdo ancien Garde des Sceaux ont présenté des communications pour engager des discussions sur la problématique de l’aide publique au développement.

Par Didier Pascal DOGUE


Convenir d’un mécanisme permettant une efficacité plus accrue de l’aide publique au développement en vue de la mobilisation davantage de ressources devenues rares. C’est l’objectif que vise la concertation tenue hier jeudi 12 décembre par des experts sur les défis et exigences de l’aide publique au développement.


Il s’agit, selon Reckya Madougou, ancien ministre, d’une réflexion qui se veut dynamique, donc évolutive dans le temps entre les différentes catégories d’acteurs concernés par l’aide au développement afin de trouver des stratégies novatrices de mobilisation et d’utilisation de l’aide.


«La thématique des défis de l’efficacité de l’aide se posera toujours tant que l’aide ne suivra pas les principes de la Déclaration de Paris ainsi que le programme d’actions d’Accra qui constituent le minimum commun accepté par plus de 100 pays», a souligné l’ancien ministre qui fait de l’efficacité de l’aide son cheval de bataille.


Lançant les réflexions, le ministre d’Etat, François Abiola a loué l’initiative. Il l'a trouvé importante en ces moments où les besoins de financement des Etats croissent pendant que le fossé entre pays développés et ceux en développement se creuse davantage.
La concertation doit déboucher sur un pamphlet de recommandations destinées à chaque groupe d’acteurs intervenant sur la chaîne de l’aide au développement. Dans son exposé, Reckya Madougou Yèdo a fait remarquer que le saupoudrage de l’aide ne la rend pas efficace.


En ce sens que certains donateurs insistent sur l’utilisation qui doit en être faite de sorte que très souvent, rapporte-t-elle, les trois quarts doivent retourner dans le pays donateur pour le compte des experts devant y travailler et d’autres charges subséquentes. Comment peut-on financer utilement et efficacement le développement si l’on n'affecte que 1% à la communication et 1,5% à l’énergie aussi cruciaux en cette matière ? s’est-elle interrogée.
Elle insiste et suggère la concentration de l’aide en privilégiant l’expertise locale et l’initiative du panier commun récemment proposé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).


Des propositions corroborées par le ministre Komi Koutché, qui a notamment insisté sur les principes de la Déclaration de Paris : l’appropriation, l’alignement, l’harmonisation, les résultats et la redevabilité mutuelle. Il n’a pas occulté les pôles du programme d’actions d’Accra qui s’inscrivent dans la même dynamique de l’efficacité, à savoir le déliement de l’aide, sa conditionnalité, la prise en compte des systèmes nationaux, sans oublier la prévisibilité et la transparence de l’aide....

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