COTONOU - Les praticiens hospitaliers du Bénin menacent de radicaliser, à compter de lundi, leurs mouvements de grève à 96 heures par semaine sans service minimum, en vue d’exiger du gouvernement une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a-t-on appris dimanche de sources officielles à Cotonou.
Déclenchés le 1er octobre dernier, les mouvements de débrayage dans le secteur de la santé visent à demander le paiement des primes de risque et qualification coupées depuis 1982 et qui correspondent à 20% du salaire indiciaire brut.
Outre le paiement de ces primes, les praticiens hospitaliers exigent également l’accompagnement de la prime de spécialité à la retraite, la prime d’incitation à la fonction hospitalière et la revue à la hausse de l’indemnité de logement selon les grades et la prime d’expertise.
Interrogé par Xinhua, le Dr Joseph Lanwassonou, porte-parole des praticiens hospitaliers du Bénin, a estimé que l’exécutif béninois n’a pas encore manifesté sa bonne foi à satisfaire leurs revendications.
"Les autorités en charge de la santé nous avaient invités (en octobre) à la table de négociation, pour la mise en place d’une commission interministérielle, ensuite, paritaire, qui va conduireà l’élaboration du document qui consacrera le décret ministériel devant prendre en compte la satisfaction de nos revendications. Depuis le 13 novembre dernier, cette commission a été installée. Mais jusque-là, rien", a-t-il déploré.