Martin Assogba est depuis ce week-end à Paris en France. Comme annoncé, il a pris un vol de la compagnie Air France, classe affaires, vendredi nuit à 23 heures à l’aéroport international de Cadjèhoun, accompagné de son épouse et de son médecin traitant, le Professeur Olory-Togbé.
Le ministre d’Etat, François Abiola qui a suivi de près le dossier dans le cadre de cette évacuation sanitaire, a tenu à accompagner l’homme jusqu’à l’aéroport pour le rassurer davantage du soutien du gouvernement béninois. Déjà, dans la journée du vendredi, François Abiola s’était rendu une dernière fois au Centre national hospitalier universitaire (CNHU) de Cotonou aux environs de 17 heures pour s’assurer que Martin Assogba était près pour le voyage.
Bref, le président de l’Ong Alcrer est désormais dans les mains des médecins français et devrait faire sa première consultation ce lundi matin dans l’hôpital parisien, selon le corps médical du Cnhu. En plus des soins liés à sa fusillade qui se poursuivront – dont l’extraction des deux balles qui l’ont l’atteint- le dossier d’évacuation transmis aux autorités sanitaires françaises par le Ministère béninois de la santé, parle d’un check-up global dont bénéficiera l’homme. Le gouvernement a pris cette résolution pour que sa santé soit globalement examinée en vue d’un traitement définitif, suite à l’incident survenu, d’après une source du Ministère de la santé.
Même si le Cnhu avait les capacités nécessaires en matière de compétence et d’équipements pour lui assurer les mêmes soins, le choix de l’étranger fait par le gouvernement, tiendrait du rang de personnalité qu’occupe aujourd’hui Martin Assogba. Lui-même ne demandait que ça, dit-on, menaçant de partir en France par ses propres moyens, si le gouvernement faisait défection. En tout cas, l’homme semble aujourd’hui moins inquiet, son vœu ayant été exaucé. Il avait le sourire vendredi dernier à l’aéroport, rapportent des témoignages.
Presque tous les hommes politiques présents au Bénin cette semaine étaient à son chevet au Cnhu ainsi que plusieurs autres personnalités, qui sont tous allés lui exprimer leur soutien et leur solidarité.
Quant à l’enquête policière ouverte dans le cadre de la fusillade dont il a été victime le lundi 09 décembre dernier alors qu’il rentrait chez lui à Abomey-Calavi, les résultats définitifs pourraient être bientôt connus. Des suspects ont été déjà arrêtés dans l’arrondissement de Ouèdo où réside Martin Assogba. Affaires domaniales, règlements de compte… sont, entre autres, les thèses avancées dans ce dossier.