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Vers la paralysie totale de l’administration publique
Publié le mardi 17 decembre 2013   |  24 heures au Bénin




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On tend de plus en plus vers la paralysie totale de l’administration publique béninoise avec à la clé l’annonce des mouvements de grève dans plusieurs secteurs. Une situation qui viendra compliquer la tâche au gouvernement du Président Yayi Boni.

L’horizon s’assombrit encore pour le Pouvoir en place. Des grèves perlées menacent plusieurs secteurs de l’administration publique. L’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), depuis trois semaines, a paralysé le fonctionnement des tribunaux. Ce jour, mardi 17 décembre 2013, elle reconduit son mouvement de grève de 72 heures déclenché, le 02 juillet 2013, et boycotte les activités de la session de la Cour d’assises de Parakou. Elle exige du gouvernement et du Conseil supérieur de la magistrature, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats et la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement prononcées en 2011 et en 2013.

Ainsi, les différents procès et délivrances de certaines pièces administratives dans les tribunaux béninois paralysés sont menacésCeci crée naturellement des déconvenues aux justiciables. Comme les magistrats, les médecins béninois en étude de spécialité ont annoncé un mouvement de grève de 72 heures qui démarre ce jour sur toute l’étendue du territoire national. Ils exigent la prise de l’arrêté ministériel qui attribue les allocations de bourses et de frais d’inscription à leur corporation et le paiement des primes de garde et de risque quelle que soit l’année d’étude. De leur côté, les praticiens hospitaliers sont en grève depuis plusieurs jours. Ce mardi, leur mouvement de protestation passent de 72 à 96 heures reconductible toutes les semaines. Ainsi, les hôpitaux béninois seront encore paralysés.

A l’instar des autres corps professionnels, ils réclament l’amélioration de leurs conditions. Il y a quelques jours, les grandes centrales syndicales du pays, lors d’une conférence de presse à la bourse du travail, ont menacé de déclencher des grèves tous azimuts dans l’administration publique. La Cstb de Paul Issè Iko, la Cgtb de Pascal Todjinou, la Cosi-Bénin de Nicodème Chadaré et la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou brandissent cette arme pour obtenir du gouvernement la satisfaction de leurs revendications et dénoncer les violations des libertés publiques et syndicales. C’est dire que d’autres syndicats du secteur public pourraient entrer dans la danse dans les jours ou semaines à venir.

Silence

Apparemment, le gouvernement semble être très peu sensible aux mouvements de débrayage qui s’observent actuellement dans l’administration. « Nous sommes dans notre trois semaines de grève. Mais, le Chef de l’Etat ne fait rien pour rencontrer les responsables de l’Unamab… », s’est indigné hier lundi 16 décembre 2013, un magistrat joint au téléphone. Aucune démarche n’a été officiellement menée pour désamorcer la bombe. C’est le même scénario chez les praticiens hospitaliers. Souvent, en de pareilles circonstances, le régime en place laisse la situation pourrir, avant de commencer par courir dans tous les sens pour éteindre le feu. Parfois avec des méthodes machiavéliques. « Vous pouvez fermer les écoles… », a déclaré le Chef de l’Etat aux enseignants en 2012, face aux mouvements de grève qui avaient paralysé le système éducatif béninois en 2011 et 2012. Tout est terminé par des défalcations sur salaires. Lentement mais sûrement, on tend vers une telle situation.

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