Conformément à la programmation du bureau de l'Assemblée nationale, les députés se retrouveront ce jour mardi 17 décembre 2013 pour examiner en plénière le Budget général de l'Etat gestion 2014. Au regard des diverses déclarations faites par des formations politiques hostiles au régime en place et considérant la configuration politique actuelle du parlement, on peut bien s'attendre à un premier échec pour la séance plénière de ce jour.
Démarré depuis plusieurs semaines au Parlement, l'examen du Budget gestion 2014 prendra fin ce jour. A cet effet, les députés sont convoqués pour ce mardi pour examiner le rapport de la commission des finances et donner leur quitus pour l'exécution dudit budget. Déjà, des députés de divers bords politiques émettent des réserves quant au contenu et à la procédure de transmission du projet de loi des finances 2014. Pendant que certains pensent que ce budget passera comme une lettre à la poste, d'autres prédisent le contraire. Et pour cause, l'une des observations faites est relative au vice de procédure de transmission du projet des finances exercice 2014 au Parlement. En effet, le décret de transmission à l'Assemblée nationale du Budget de l'Etat exercice 2014 en date du 8 octobre 2013 est postérieur à la promulgation de la loi 2013-14 portant lois organique. Puisque pendant que le ministre des finances tentait de défendre le gouvernement sur la question, le secrétaire général du gouvernement a sorti un communiqué pour annoncer que la loi organique est promulguée le 27 septembre 2013, ce qui donne raison aux députés qui parlent évoquent un vice dans la procédure de transmission du budget au parlement. Face à cette polémique, les députés de l'Union fait la nation ont annoncé leur désapprobation au budget. L'autre problème qui peut susciter un blocage dans l'examen de ce budget est l'annonce faite par les députés PRD qui refusent de donner leur accord à ce budget si leurs observations ne sont pas intégrées au rapport général. Aussi, certains députés reprochent au gouvernement de n'avoir pas observé l'orthodoxie financière dans la gestion du Budget gestion 2013. Pour cette raison ils pensent que le gouvernement de Yayi manque de transparence dans la gestion des finances publiques.
Toutefois, il n'est pas exclu que le budget pourrait être voté, mais avec un grand nombre de rejets, contrairement au passé.