Les députés se retrouvent ce jour pour examiner et adopter le projet de budget général de l’Etat gestion 2014. Mais de grandes inquiétudes planent sur le vote de ce budget au regard des nombreuses irrégularités relevées lors de son étude en travaux en commission. Selon les recoupements, les députés toute tendance confondue n’entendent pas donner caution à ce budget qu’ils jugent irréaliste. Selon les indiscrétions, les députés comptent attaquer à l’entame, le fondement juridique du Projet de budget exercice 2014.
En effet, selon certains parlementaires, la loi de finances qui a servi de fondement au budget est illégale. C’est celle de 1986 abrogée par la nouvelle votée en juillet 2013. Pour le président du groupe parlementaire « Un » Eric Houndété, cette loi abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment la loi organique n°86-021 du 26 septembre 1986 relative aux lois de finances. Il est selon lui hors de question qu’on vote ce budget. Les députés du groupe parlementaire « Prd-Un » rejoignent sa position. Le député Raphaël Akotégnon l’a d’ailleurs fait savoir à travers les observations du Parti du renouveau démocratique. Les mêmes positions sont enregistrées au niveau des députés du groupe parlementaire dénommé « Cohésion nationale et paix » dirigé par l’honorable Candide Azannaï. Parmi les députés Fcbe bon teint, on en compte qui rechignent en silence parce que certains de leurs amendements n’ont pas été pris en compte par le Gouvernement, qui a prévu plus de 102 milliards de dépenses non réparties. Ils condamnent la reconduction systématique par le gouvernement du président Yayi Boni des prévisions des quatre précédentes années sans aucune évaluation ainsi que la mauvaise volonté du gouvernement dans le domaine de la lutte contre la corruption, la non justification de nombreuses prévisions budgétaires pour 2014 compte tenu de la conjoncture économique et sociale sont autant d’incohérences dénoncées par les députés.
Pression sur un groupe de députés Fcbe
Près d’une trentaine (30) de députés sur les quatre- vingt- trois (83) s’opposent d’avance au vote de ce budget compte tenu du caractère illégal du projet de loi de finances, gestion 2014, tel que transmis à la Représentation Nationale. Ce sont les députés de l’Un, du Prd- Un et ceux du groupe parlementaire « Cohésion nationale et paix », à raison de neuf (09) députés par groupe parlementaire. Malheureusement, les indiscrétions révèlent que les députés de la majorité parlementaire ont été rappelés à l’ordre par le chef de l’Etat. Celui- ci n’entend pas voir son budget rejeter par l’assemblée. S’il est évident que les députés opposant au vote du budget ne font pas le nombre pour activer son rejet, il est aussi évident que des surprises attendent ce jour.