Au nouveau Conseil d’administration du Fonds national pour l’Environnement et le Climat (Fnec) installé, ce 28 septembre, le ministre José Tonato a rappelé les nouvelles orientations.
Du Fonds national pour l’Environnement et le Climat (Fnec), le gouvernement attend beaucoup pour la mobilisation des ressources en la matière. Le nouveau Conseil d’administration nommé par décret 2021-446 du 8 septembre 2021 en est conscient. Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato, a tenu à le rappeler à ses membres lors de l’installation ce 28 septembre 2021 de l’organe.
« Le Fnec doit impérativement modifier l’échelle de sa vision, élargir la dimension de son ambition, sortir du confort de l’administration qui fonctionne tout court, pour relever rapidement de plus grands défis, tant aux plans national qu’international, en mobilisant des ressources financières de plus en plus importantes auprès des institutions et mécanismes dédiés, ceci pour faire définitivement la preuve de sa capacité technique effective à transformer l’essai et se mettre à la hauteur des ambitions du Pag », a-t-il souligné. En effet, l’institution a vu sa stratégie et ses interventions orientées dans le sens non seulement de leur alignement avec les Objectifs de développement durable, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, sur la base de nos Contributions déterminées au niveau national, mais aussi, dans l’accompagnement efficace de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement.
La mobilisation des ressources, une nécessité
L’appui du Fnec est attendu pour le développement économique et social équilibré du territoire national et le bien-être des populations, dans un cadre de vie de plus en plus résilient au climat.
Ainsi, sur le chantier qui est dévolu désormais au Fnec, la mobilisation des ressources de la finance climatique parait plus que jamais une nécessité pour assurer un développement durable responsable, sobre en carbone et résilient au changement climatique. Mais les ressources nationales essentiellement constituées des écotaxes restent nettement insuffisantes face aux besoins exprimés dans de nombreuses soumissions aux appels à propositions et les requêtes de financement direct par les acteurs divers.
De même, malgré l’effort consenti chaque année par l’Etat pour conduire par exemple le concours « Villes durables », tout en portant des projets de plus en plus consistants, allant de 20 à 200 millions francs Cfa, les attentes semblent encore loin des possibilités actuelles.
« Je voudrais compter sur chacun de vous, individuellement et surtout collectivement, dans une synergie assumée en toute responsabilité, pour donner un véritable coup d’accélérateur aux capacités du Fnec », a martelé José Tonato.
Composé de huit membres, le Conseil d’administration installé est présidé par Prof Constant Houndénou. Il aura durant trois ans à faire le suivi des activités du Fonds et son accompagnement dans la mobilisation des ressources financières nationales et internationales, pour l’amélioration du cadre de vie des populations béninoises, par la promotion des initiatives concrètes et réalistes d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, dans nos contextes locaux et national. Déjà, le défi imminent est l’aboutissement des processus qui sont en cours auprès du gouvernement allemand, du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation.