À Abomey-Calavi, contrairement à ce qu’on tente de faire croire, tout n’est pas si rose dans le mode de gestion du Maire Angelo Évariste Ahouandjinou (photo). De l’entretien des pistes cyclables au non éclairage de principales artères en passant par la gestion visiblement non consensuelle de certains dossiers de cette Mairie, c’est la déception dans le rang de la population de la cité dortoir.
Reconnue comme Commune à statut particulier, Abomey-Calavi est devenue au fil du temps, la convoitise de tous les partis politiques du Bénin. Seulement, en ce qui concerne sa gestion, c’est le jour et la nuit. Si beaucoup de choses ont et continuent d’être reprochées aux maires précédents, qui sont en prison pour des faits de mauvaise gestion, cela n’est sûrement pas une leçon pour l’actuel Maire Évariste Ahouandjinou. Même si pour l’heure, aucun dossier ne menace le fauteuil de l’actuel édile, cela ne voudra pas signifier qu’il est blanc comme neige ou qu’il gouverne bien sa Commune. Il suffit de parcourir des arrondissements, principalement certaines artères de cette ville si peuplée, pour constater le dégoût que laisse de plus en plus sa gestion, depuis bientôt deux ans qu’il est aux commandes de ce conseil communal. Comme illustrations, quelques morceaux choisis. Tenez ! L’éclairage public à Abomey-Calavi continue d’être au 21ème siècle, un luxe. De Houédonou à Kpota en passant devant le Campus, c’est un noir inquiétant qui est souvent le quotidien des usagers les nuits. Pis, en descendant un peu vers Cotonou et plus précisément dans la zone de l’échangeur, l’éclairage à ce niveau est loin de ce qui devrait être. Malheureusement, aucune diligence n’est visiblement faite pour pallier ce défaut d’éclairage public.
Dégradation des pistes cyclables et caniveaux à ciel ouvert…
Au problème d’éclairaige public, une kyrielle de caniveaux à ciel ouvert jonchent cette ville pourtant dirigée par un Maire qui a beaucoup promis. Des caniveaux mettant en péril la vie des habitants. Sous le même échangeur en quittant Cotonou, l’allure de dégradation des pistes cyclables est plus que patent et déplorable. À ce niveau, il faut beaucoup faire attention si on est motocycliste, pour ne pas perdre l’équilibre de son guidon. À côté, ce sont de petits marchés improvisés, de vente de friperies, de chaussures et autres, qui se sont installés. Ceci, faisant de cet espace routier un petit bazar, au grand dam des usagers de cette route. Il suffit de constater pour s’en convaincre. Malgré les dénonciations faites par les usagers pour amener le Maire à agir, apparemment rien n’y fait au point où certains se demandent si la Commune a encore une autorité qui prête oreilles aux préoccupations.
Des frondes au sein du conseil communal…
En plus de ces nombreux constats désobligeants qui n’arrangent pas le Maire Angelo Ahouandjinou, sa gestion administrative de certains dossiers laisse pantois ses collègues conseillers. Les désaccords sur la gouvernance au sein de cette mairie sont également exposés. On se remémore le désaveu du mardi 6 juillet de certains élus du parti Bloc républicain (Br) infligé à l’édile, dans ce qui est parti pour être une mauvaise gestion de sa part, des dépenses publiques et l’exécution des contrats de passation de marchés publics. << Le collectif a saisi le Maire Evariste Ahouandjinou afin d’obtenir des copies de 5 contrats qui leur paraissent douteux. Il s’agit de contrat de Fair Foncier, de Gestion cimetière, d’entretien des bureaux des arrondissements, d’entretien des bureaux de la Mairie et d’Internet >>, avait stipulé Cressan Agossou, un de ces conseillers Br. Comme justif, le frondeur faisait croire que cette démarche participait du contrôle de la qualité de gestion, qu’imprime Évariste Ahouandjinou, à cette mairie. Il est donc évident qu’ils se doutent de quelque chose. Si c’est le cas, cette méfiance et dénonciation de la part de ses collègues, associées au manque de promptitude qui caractérise sa gestion, font du nouveau Maire tout, sauf un bon élève.
Pourquoi le Maire Ahouandjinou doit se remettre en cause..
Face à tous les hics et flops qui gangrènent déjà sa gestion depuis bientôt deux années, il est judicieux de rappeler au Maire d’Abomey-Calavi, certaines réalités qu’il refuse sûrement de voir. Si son parti Union progressiste (Up) l’a choisi à la tête de cette Commune, c’est bien-sûr pour donner un nouveau visage à la ville. Car, ses prédécesseurs embourbés dans des affaires de mauvaise gestion, ont plus que déçu. Si à son tour, le même chemin obscur pour la Commune doit être arpentée, il est évident que le développement à Abomey-Calavi n’est pas pour demain. Comme l’arbre qui cache la forêt, l’espoir suscité par sa désignation comme Maire s’estompe. Évariste Ahouandjinou ou l’illusion ? La question demeure entière.