L’Organisation pour le dialogue pour l’avortement sécurisé (Odas) en Afrique francophone et Ipas ont mobilisé ce mercredi, 29 septembre 2021, plusieurs organisations de jeunes autour de la commémoration de la Journée internationale de droit à l’avortement sécurisé. Cet évènement qui s’est déroulé à Bénin Royal hôtel de Cotonou a permis de débattre du contexte des services d’avortement au Bénin et surtout de renforcer la lutte pour le droit à un avortement sécurisé….
15% des décès maternels sont liés aux avortements clandestins au Bénin, selon des statistiques officielles. Une situation alarmante qui ne laisse pas indifférentes l’organisation Ipas, Odas ainsi que la Coalition des organisations des jeunes pour l’avortement sécurisé (Cojas-Bénin). Dans l’optique d’œuvrer pour une société béninoise où les femmes qui le décident peuvent avoir accès à des services d’avortements sécurisés sans stigmatisation dans les conditions prévues par la loi, ces organisations entendent agir pour atteindre l’objectif zéro décès maternel évitable lié à l’avortement clandestin et à risque au Bénin. Ce qui justifie d’ailleurs, la forte mobilisation autour de la célébration de la Journée internationale de droit à l’avortement sécurisé. Selon la représentante de Cojas-Bénin, Viviane Oke, les avortements non sécurisés sont en partie, à l’origine du fort taux de décès maternel en Afrique subsaharienne. « La prévention primaire du fléau des avortements clandestins (deuxième cause de décès maternel au Bénin) aurait consisté en l’éviction des grossesses non désirées mais le faible taux de prévalence contraceptive nous impose d’agir pour une prévention secondaire à travers l’accès aux services d’avortement sécurisé afin d’éviter une prévention tertiaire avec la lourde gestion des complications » a-t-elle déclaré. La méconnaissance des conditions d’accès à l’avortement sécurisé et l’environnement socioculturel défavorable appelle à une synergie d’action afin de lever les barrières favorisant les avortements clandestins, a-t-elle poursuivi. A l’en croire, la présente rencontre se veut une occasion de réaffirmer l’engagement de poursuivre la dynamique du changement mais surtout de faire du réseautage pour l’atteinte des objectifs. Procédant à l’ouverture des travaux, l’Assistante Programme Afrique francophone de Ipas, Merveille Ayihounton a fait savoir que les statistiques sont alarmantes et les chiffres effrayants quant aux décès maternels liés aux avortements non sécurisés. “L’Afrique paie le lourd tribut“, déplore Merveille Ayihounton qui appelle à une mobilisation pour sauver des vies. « La balle est dans notre camp à tous aujourd’hui pour renverser la tendance », lance-t-elle. Elle s’est, par ailleurs, dite convaincue que la présente rencontre permettra une orientation des stratégies d’informations. Outre la présentation des services d’avortements dans le monde et au Bénin, les participants ont également pris connaissance du plan d’action de la Coalition des organisations des jeunes pour l’avortement sécurisé (Cojas-Bénin). Ce fut également l’occasion pour les organisations notamment Odas et Cojas d’exposer les activités menées pour l’avortement sécurisé au Bénin.