Le 2ème compact du Millenium challenge account (Mca) n’est pas totalement perdu pour le Bénin. Mais le Bénin n’est pas encore sorti de l’auberge, car en novembre 2014 sa candidature pour bénéficier de l’investissement du second compact sera à nouveau examinée par le Conseil d’administration du Millenium challenge corporation (Mcc)... C’est qui ressort des échanges qu’a eus avec la presse, Jonathan Bloom, Vice-président adjoint du Mcc, chargé de la mise en œuvre des opérations pour l’Afrique, l’après-midi du lundi 16 décembre 2013, au siège de l’Ufc à Cotonou.
Entouré pour la circonstance de Samuel Batcho Coordonnateur national de l’Unité de coordination de la formulation du deuxième Programme et son équipe, Jonathan Bloom a apporté des précisions sur la situation du Bénin, et sur ce qui le 10 décembre 2013 l’a défavorisé. Selon Jonathan Bloom, le Conseil d’administration du Millenium challenge corporation (Mcc) composé à la fois des gens de la société civile et de du gouvernement américain, n’accorde son financement que selon des critères spécifiques et très pointus. Parmi ces critères, il y a l’état de la liberté d’entreprendre dans un pays, la gouvernance économique, la primauté accordée au respect des règles juridiques et à l’Etat de droit. L’un des critères les plus pointus, « la règle stricte » a expliqué le Vice-président, c’est la lutte contre corruption. Ou plutôt ce que les Américains appellent « l’indicateur contrôle de la corruption ». En effet, si sur beaucoup de critères le Bénin n’a pas failli le 10 décembre dernier, la progression de la corruption l’a beaucoup désavantagé. « Le Conseil a pris en compte cette faille. Ce qui n’a pas permis au Bénin de bénéficier du financement du compact au titre de 2014. Après analyse, le Bénin n’a pu obtenu qu’un 42%, bien en deçà de la moyenne exigée sur le plan de l’indicateur contrôle de la corruption », a déclaré le Vice-président. Il a à cet effet demandé aux pouvoirs publics de faire des efforts pour corriger le tir afin qu’en novembre 2014, le Bénin obtienne son financement.