"Le leadership politique des femmes : De la législation indispensable au défi des réalités socioculturelles au Bénin’’. C’est autour de ce thème que s’est articulé le séminaire organisé par le Programme Égalité Femmes-Hommes de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie tenu le jeudi 30 septembre 2021 à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou. Ce séminaire a été lancé par l’honorable Dakpè Sossou, représentant le Président Louis Gbèhounou Vlavonou empêché.
Etaient également présents les députés togolais et des sénateurs français, tels que Maryse Gaudreault, présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’AFP, Claudine Afiavi Prudencio, présidente de l’Institut National des Femmes (INF) du Bénin, Véronique Tognifodé Méwanou, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance du Bénin sans oublier plusieurs représentantes des associations de femmes au Bénin.
Pour l’honorable Assane Séïbou, président du comité d’organisation dudit séminaire, ce séminaire se tient quelques jours après l’actualité sur le harcèlement sexuel et les viols. « Vous savez tous, chers participants et illustres invités que ce séminaire ne peut mieux se tenir qu’au Bénin en ce moment où la question de la violence sur les femmes et leur promotion est en débat au plus haut niveau dans le pays. Si on a mis du temps, l’hypocrisie a assez duré et il faut aller maintenant au débat afin de relever les défis qui sont incontournables », a-t-il dit. Pour lui, les différentes thématiques qui seront abordés durant les deux jours d’activité du séminaire sont évocatrices. « C’est pourquoi je voudrais remercier l’Assemblée parlementaire de la Francophonie qui nous a accordé cette opportunité et le Président de l’Assemblée nationale du Bénin pour la tenue de ce séminaire. Je n’oublie pas les cadres du Secrétariat général de l’Apf et ceux de l’administration parlementaire béninoise qui ont piloté ce dossier. Je voudrais compter sur les riches contributions de mes collègues parlementaires que je sais aguerris sur les préoccupations soulevées par la thématique ainsi que sur l’expertise des communicateurs et des invités pour qu’à l’issue de ce séminaire, nous puissions atteindre des objectifs fixés.. », a-t-il ajouté.
Le Représentant du président de l’Assemblée nationale, l’He Dakpê Sossou a, quant à lui, rappelé l’utilité de la participation des femmes dans la vie politique d’une nation :"...Ce séminaire vise à faire le point de la représentation et de la participation des femmes à la vie politique à travers l’exploration des niveaux institutionnel et social, je dirai plutôt sociétal ainsi que des principaux défis et obstacles. Il débouchera sans doute sur des recommandations concrétes et la définition d’actions prioritaires. Comme vous le savez, la participation des femmes dans la vie politique constitue de nos jours un véritable enjeu de développement. Le Président Thomas Sankara l’a bien compris quand il a affirmé qu’il n’y a révolution sociale et véritable que lorsque la femme est libérée... », a-t-il déclaré. Par ailleurs, cette cérémonie d’ouverture a été marquée par des allocutions fortes de Mme Maryse Gaudreault, présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’AFP, de Mme Claudine Afiavi Prudencio, présidente de l’Institut National de la Femme (INF) et de Mme Véronique Tognifodé Méwanou, Ministre des Affaires sociales et de la microfinance. L’une après l’autre, elles ont reconnu qu’il est impérieux de travailler à éliminer les attitudes traditionnelles, coutumières, religieuses et stéréotypes qui perpétuent la violence et les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Pour Maryse Gaudreault, partout à travers le monde, on observe que les politiques de quota ont permis d’augmenter le nombre de femmes parlementaires.