Le Conseil national de transition, dont les 93 membres ont été désignés par le chef de la junte, a été installé lundi 4 octobre à Ndjamena en lieu et place de l’Assemblée nationale élue en 2011, dissoute par le Conseil militaire de transition au pouvoir. Prévue par la charte de transition, cette assemblée provisoire ne fait pas l’unanimité dans le pays.
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Le Conseil national de transition, qui débute son mandat ce mardi, est une des institutions clés de la transition en cours au Tchad. Selon la Charte de transition, le CNT sera chargé, le moment venu, « d’examiner et d’adopter le projet de Constitution » qui sortira du dialogue national inclusif.
L’opposant Théophile Bangoro a fait le choix d’entrer dans le CNT, « pour faire prévaloir ses idées pour le Tchad », dit-il. « Nous pensons qu’il faut prendre la chose, aller dedans et dire ce qu’on pense, de sorte que ce que nous disons soit retenu et que cela puisse servir le peuple au nom duquel nous agissons. Si nous constatons que nous sommes venus seulement pour servir de caution à quelque chose de bien arrêté, nous ne continuerons pas. »
Plus de 30% de femmes et de jeunes, au moins trois représentants par province, partis politiques, syndicats, ou encore société civile… Aucune « composante nationale » n’a été oubliée, selon les soutiens du CNT.
Mais pour la coordination des partis politiques et de la société civile Wakit Tama, opposée à la transition militaire en cours, « ce n’est que de la poudre aux yeux ». « Nous n’avons rien à attendre de ce parlement, insiste Max Loalngar, un de ses porte-paroles de Wakit Tama. La représentativité des jeunes, des femmes, n’ôte rien au fait qu’il s’agisse d’une chambre d’enregistrement. Parce que le MPS se taille la part du lion. Et les provinces ne sont pas équitablement représentées en fonction de leur poids démographique. »
Premier test : l’élection du président du CNT, qui va donner très rapidement la première indication sur les rapports de force au sein de ce parlement de transition, selon des analystes.
Source : rfi