C’est seulement au mois de novembre 2014 que le Bénin sera fixé sur son sort, en ce qui concerne le deuxième compact du Millennium Challenge Account (MCA). En attendant cette date, il est invité à faire des efforts, surtout en ce qui concerne la lutte contre la corruption. C’est la substance à retenir de la conférence de presse donnée hier, lundi 16 décembre par le vice-président adjoint du Millennium Challenge Corporation (MCC), chargé des opérations et de la mise en œuvre du compact pour l’Afrique, Jonathan Bloom.
Par Josué F. MEHOUENOU
Le Bénin ne figure pas sur la liste des pays bénéficiaires du deuxième compact du Millennium Challenge Corporation (MCC), retenus par le Conseil d’administration, en sa séance du 10 décembre dernier. Cette décision, selon Jonathan Bloom, vice-président adjoint du Millennium Challenge Corporation (MCC), chargé des opérations et de la mise en œuvre du compact pour l’Afrique, est essentiellement motivée par le fait que le Bénin n’ait «pas réussi son contrôle de la corruption».
Or, il se fait que cet indice est à valeur cardinale. Le Bénin a obtenu, selon ses explications, une note de 49% au lieu d’une moyenne de 50. «C’est une différence mineure, mais c’est négatif. Le conseil a pris en compte cette faillite et a décidé que le Bénin ne puisse pas être mis au premier plan comme les autres pays », poursuit Jonathan Bloom qui soutient que cette année, les décideurs américains ont été très stricts sur ce point.
Au niveau de la rubrique «Gouverner avec justice» composée de six indicateurs, cinq sont favorables au Bénin.
Mais sur l’ensemble des vingt indices soumis à appréciation dans trois catégories, le Bénin, selon lui, a fait bonne impression et a même présenté des «succès énormes» dans certains domaines. Les changements physiques au port de Cotonou et l’amélioration dans la gestion ont été des éléments très positifs au profit du Bénin, tout comme la mise en place de l’Autorité nationale de la lutte contre la corruption dont il souhaite le renforcement des pouvoirs.
Il y a donc des raisons d’espérer, et ce dernier pense que le Bénin a encore ses chances intactes. Mais pour ce faire, conseille t-il, il y a lieu d’accélérer la lutte contre la corruption, surtout que le Bénin a un délai de six mois à un an pour se faire réévaluer.
Jonathan Bloom note déjà des efforts au niveau du gouvernement et de l’Unité de Coordination du programme au Bénin. Lesquels efforts seront soutenus, promet-il. En somme, il va falloir attendre novembre 2014 pour être fixé et savoir si le Bénin bénéficiera de cet important appui qui permettra des investissements dans des domaines comme l’agrobusiness, les infrastructures, l’énergie… ...
