Avec sa forme ovoïde, sa couleur orange ou parfois jaune à maturité, le « Azongouégoué » est un fruit très apprécié au sud du Bénin.
Cependant, les populations locales pourraient ne plus avoir cette espèce à portée de main les prochaines décennies si rien n’est fait pour la protéger. De son nom scientifique « Chrysophyllum albidum », cet arbre à feuilles argentées, dont le fruit est appelé en langue locale fon « Azongouégoué » est en voie d’extinction. Il se retrouve d’ailleurs sur la liste des espèces menacées de disparition au Bénin.
En effet, selon certaines études, la distribution des peuplements de la pomme étoile blanche fait l’objet d’une régression drastique à cause des pressions foncières. Les peuplements sont dominés par de vieux individus dont il devient urgent de développer des stratégies de conservation par la régénération de l’espèce. Avec la vente des terres qui s’effectue actuellement, l’agrofesterie traditionnelle autour de l’espèce régresse. Il n’est donc pas exclu que, d’un jour à l’autre, le « Chrysophyllum albidum » disparaisse totalement. Pour le moment, l’arbre aux rameaux tomenteux est identifiable dans le district phytogéographique côtier, dans la vallée de l’Ouémé, le Plateau et à Bassila. La pomme étoile blanche est très appréciée à Calavi, Allada, Dangbo, Pahou, Adjara, Bantè, Pira et Ouèssè où l’on retrouve l’espèce dans la forêt dense humide. Les Yoruba l’appellent Azonbobwe tandis que les Goun l’appellent Azonvovwe. En dehors de la dégradation de l’habitat de l’espèce, la cueillette des fruits entraine un manque de semences au sein des populations naturelles. Le fruit est comestible et l’arbre est aussi exploité pour l’énergie?