Le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes, et sa collègue en charge de la Microfinance et de l’Emploi des jeunes et des femmes, Françoise Assogba ont procédé hier lundi 16 décembre, au lancement officiel des activités des Centres pilotes de formation des créateurs d’entreprises (CFCE) d’Adjahonmè et de Banikoara. C’est le Lycée technique agropastoral d’Adjahonmè dans la commune de Klouékanmè qui a servi de cadre à cette cérémonie.
Par Thibaud C. NAGNONHOU
Le gouvernement donne un contenu concret à la lutte contre le chômage des jeunes. En témoigne la création à titre expérimental des Centres pilotes de formation des créateurs d’entreprises (CFCE). Il s’agit du CFCE de Banikoara et celui d’Adjahonmè dans la commune de Klouékanmè.
C’est d’ailleurs ce dernier qui a abrité hier la cérémonie consacrant le lancement officiel des activités au niveau des deux centres. Tous ont ouvert leurs portes avec la première promotion de stagiaires entrepreneurs composée de 300 jeunes à raison de 150 pour chacun.
Pour le ministre en charge de la Formation professionnelle,
Alassane Soumanou, à travers la création des CFCE, le gouvernement veut montrer toute sa détermination à donner espoir à la jeunesse béninoise confrontée au problème de chômage. Il s’agira désormais de faire des jeunes des acteurs de développement pour mettre un terme à l’exode rural.
C’est pourquoi, le gouvernement a pris l’initiative de former 300 jeunes au processus d’entrepreneuriat et les orienter vers l’auto-emploi, source de création de richesse.
«Le Centre de formation des créateurs d’entreprises se veut un cadre de formation et de renforcement entrepreneurial associé à l’immersion professionnelle. Il prend en charge les jeunes professionnellement formés, porteurs d’une idée de projet qu’il conduit dans la première phase de vie de leur entreprise personnelle», précise le ministre Alassane Soumanou.
A l’en croire, l’initiative des CFCE se distingue des dispositifs d’incubation en ce sens qu’elle assure une formation entrepreneuriale générale puis spécifique et capte au-delà des potentiels des établissements pilotes, toutes les opportunités de leur environnement en tant que possibilités notamment d’immersion technique, d’information sur les procédures administratives de création d’entreprise et d’accompagnement financier et de garantie.
Ainsi, pendant six ou neuf mois, les 300 jeunes stagiaires entrepreneurs seront préparés à devenir de véritables acteurs de développement, des opérateurs économiques outillés et aguerris.
Ils verront se développer leur esprit de créativité et d’innovation susceptible de leur donner le goût au risque et à l’audace de l’engagement pour générer des entreprises performantes et compétitives. Le ministre Alassane Soumanou leur a prodigué de sages conseils en les exhortant à faire preuve de sérieux au cours de leur formation pour encourager le gouvernement à poursuivre ce projet.
Tout comme son collègue en charge de la Formation professionnelle, le ministre Françoise Assogba a aussi livré un message d’espoir et d’assurances aux jeunes. Il a insisté que ce projet bien qu’encore expérimental est du concret. Selon elle, après la formation, le gouvernement a mis en place un dispositif pour accueillir les 300 jeunes.
Ils seront pris en charge par les Business Center pour approfondir leurs connaissances. Les meilleurs qui auront à présenter de bons plans d’affaires bancables seront retenus puis appuyés financièrement par le Fonds national de la Microfinance (FNM) et le Fonds national pour la promotion de l’entreprenariat des jeunes (FNPEJ), a annoncé le ministre Françoise Assogba.
Au cours de la cérémonie, Benjamin Agon a entretenu l’assistance sur le thème :"l’éveil et la transformation du potentiel humain des jeunes".
