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Supposés impliqués dans divers trafics et autres infractions : Les corps habillés dans l’oeil du cyclone

Publié le mercredi 20 octobre 2021  |  Fraternité
RECRUDESCENCE
© Autre presse par DR
RECRUDESCENCE DES BRAQUAGES À COTONOU : LA POLICE AU GALOP
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Avant, on distinguait les mauvais d’un côté et les bons de l’autre. Maintenant, il y a un peu comme un mélange où des personnes supposées se retrouver du côté de la loi se retrouvent en indélicatesse avec elle. Le drame, c’est quand il s’agit des corps habillés censés représenter et défendre la loi. hélas, ces dernières années, des militaires, prisonniers, douaniers, policiers et agents des eaux et forêts sont cités dans des travers. Quand il ne s’agit pas de vol ou de braquage, le rançonnement et des actes de corruption sont évoqués. Le pire, c’est lorsque ceux-ci sont cités dans des trafics réprimés comme celui des stupéfiants.
Au cours de sa sortie d’hier lundi 18 octobre, Mario Mètonou a, une fois de plus, déploré une certaine collusion entre des trafiquants de drogue et des agents en uniforme. Cette fois, c’est une affaire de 10kg qui défraie la chronique. Selon le procureur, le porteur de la valise interpellé a orienté les enquêtes vers des agents en poste à l’aéroport de Cotonou et dont le rôle était de veiller au grain à cette frontière stratégique afin de décourager les trafiquants de toutes sortes. « …De l’exploitation des différents éléments de preuve collectés, il est apparu que ceux-ci ont bénéficié de la complicité de fonctionnaires de police et des eaux et forêts en service à l’aéroport international de Cotonou. Ces fonctionnaires au nombre de six ont curieusement déserté leurs postes de travail à l’atterrissage du vol ce mardi 12 octobre », a martelé Mario Mètonou.
Quelques mois plus tôt, en mai 2021, des policiers républicains en poste au niveau de l’office chargé de la répression de ce type de trafic ont été appréhendés, cette fois dans une affaire où le port de Cotonou a servi de porte d’entrée à cette marchandise prohibée.
A l’allure où vont les choses, il faut craindre que d’autres révélations ne viennent ternir la réputation des corps habillés qui, en général, font montre d’une grande bravoure et d’une grande discipline dans l’exécution de leurs missions régaliennes.
Pourquoi des policiers, militaires et autres sont-ils soupçonnés d’actes délictueux et mis aux arrêts ? Qu’est-ce qui n’a pas marché dans leur formation ? Sont-ils suffisamment outillés pour ne pas tomber dans les tentations auxquelles ils sont exposés au quotidien ? Si un agent uniforme en vient à dealer avec le malfrat, qu’adviendra-t-il de la sécurité des paisibles populations dont il a la charge ?
Jusqu’à preuve du contraire, les mis en cause sont présumés innocents jusqu’à la manifestation de la vérité au terme d’un procès où ils vont bénéficier d’une défense pour se disculper. Mais avant cette étape ultime qui pourra éventuellement laver l’honneur de certains dans le lot, il serait opportun que les pouvoirs publics se remettent en cause afin de trouver les voies et moyens pour assainir cette corporation qui ne doit, en aucun cas, s’acoquiner avec le vice.
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