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Discours à l’ouverture du congrès constitutif du nouveau parti du président Laurent GBAGBO: Le vibrant hommage de Nicéphore D. Soglo à Laurent Gbagbo

Publié le jeudi 21 octobre 2021  |  L`événement Précis
Violences
© Autre presse par DR
Violences post-électorales: Soglo et l’opposition invitent le peuple à secourir les cœurs en détresse
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« En observant le Président Laurent Gbagbo, il me rappelle un autre illustre compatriote africain, Jomo Kenyatta, qui, il y a moins d’un siècle, avait décidé d’affronter ceux qui ont fait vœu de nous maintenir en servitude, s’accaparant nos terres, réprimant toute révolte dans le sang, soumettant les nôtres aux travaux forcés, pillant nos ressources naturelles sans retenue ». Tels sont les propos tenus par l’ancien Chef de l’Etat Nicéphore Dieudonné Soglo dans son discours à l’ouverture du congrès constitutif du nouveau parti de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, dénommé le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire. Après avoir rappelé brièvement le parcours de l’ex-président Kenyatta, le président Nicéphore Soglo a rassuré les congressistes que tant que leur auguste assemblée empruntera la voie de la Renaissance de l’Afrique au Sud du Sahara, ils auront la jeunesse de Dar es Salam, de Cotonou, d’Accra, de Maputo, de toute l’Afrique au Sud du Sahara avec eux. « Car certains dans le Nord du continent, continuent de nous affubler du nom de ‘’Kafir’’, c’est-à-dire ‘’esclave’’. Comme on le faisait jadis en Europe au moyen-âge pour les Russes, les Polonais, les Yougoslaves etc… La bonne preuve, le terme de ces peuples opprimés transparait dans ‘’slave’’, esclave en anglais. Qui oserait utiliser aujourd’hui ce terme en face de Poutine, de Staline qui a cassé la machine de guerre nazie à Stalingrad, de Lénine qui a pulvérisé la famille impériale russe, d’Alexandre le Grand qui a fait de Saint Petersburg une Versailles plus belle que l’original, de Catherine de Russie, d’Ivan Terrible, de Pouchkine pour ne citer que ceux-là », a-t-il laissé entendre.

ISCOURS A L’OUVERTURE DU CONGRES CONSTITUTIF DU NOUVEAU PARTI DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO
Abidjan, le 16 octobre 2021

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Honorables Représentants des partis nationalistes de Côte d’Ivoire,
Distingués Personnalités, dans vos rangs, grades et qualités respectifs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Commençons par invoquer la paix sur le pays de l’Akwaba. Ces moments-ci apparaissent comme des célébrations de la démocratie en référence à un passé récent fait de tourments et de turpitudes. Plaise au ciel, que ces épreuves effroyables soient définitivement révolues et que cette terre ne soit point souillée à nouveau par la violence.
Il me plaît, à mon tour, de témoigner de la considération à mon frère et ami le Président Laurent Gbagbo pour l’invitation à ce rendez-vous de la liberté : la liberté et l’expression du peuple noir. Reçevez en retour ma gratitude pour le soutien que vos amis et vous-même m’aviez témoigné lors du décès de mon épouse, Madame Rosine VIEYRA SOGLO. Cette femme admirable aurait été à mes côtés ici parmi vous, si la Providence n’avait décidé de mettre fin à son pèlerinage terrestre. Dors en paix Ma tendre épouse !
Mais je suis de l’avis, du célèbre poète Birago DIOP, qu’en Afrique, ‘’les morts ne sont pas morts’’.
En observant le Président Laurent Gbagbo, il me rappelle un autre illustre compatriote africain, Jomo Kenyatta, qui, il y a moins d’un siècle, avait décidé d’affronter ceux qui ont fait voeu de nous maintenir en servitude, s’accaparant nos terres, réprimant toute révolte dans le sang, soumettant les nôtres aux travaux forcés, pillant nos ressources naturelles sans retenue.
Toutes ces années se sont écoulées et pourtant nous avons l’impression d’une redondance des malheurs. Sauf que cette fois-ci, la jeunesse africaine est plus éveillée, plus informée et plus aguerrie. J’ai envie de lui dire, encore une fois, où qu’elle se trouve sur le continent ou dans la Diaspora, que «nous allons résolument vers la terre promise».
Je revois encore Jomo Kenyatta, ‘’le Javelot Flamboyant’’ se servir de l’instrument d’aliénation de l’époque, c’est-à-dire la bible, pour confondre l’oppresseur. Le Pasteur Martin Luther King ne tenait pas un autre discours. Jomo Kenyatta a rappelé au colon que son propre dieu a révélé dans les évangiles qu’il était du côté des opprimés. Pourtant ils sont venus sur nos terres tuer, vandaliser, piller. C’est pourtant le christianisme qui enseigne que le peuple opprimé sera le peuple élu. Comble de l’impertinence enfin, lorsqu’il interpella les évangélistes, les pasteurs, les prêtres, de lui montrer, en vain, le passage de leur livre saint, qui condamne explicitement la polygamie.
Jomo Kenyatta est allé étudier dans leurs écoles, chez eux en Europe, en URSS, à Londres. Il a connu sa première noce fertile avec une de leurs filles avant de retourner au bercail pour conduire son peuple comme Moïse, conduisant le peuple élu jusqu’à la terre promise.
Excellence Monsieur le Président Laurent Gbagbo, vous aussi, vous avez fait la prison, vous avez étudié chez eux, vous avez connu des noces avec l’une des leurs, vous avez été déporté, jugé, et vous êtes revenu rassembler les vôtres pour les amener vers leur destin. Vous les avez battus avec leurs propres lois. Comme votre illustre aîné Kenyatta, vous avez fait la démonstration que, ce ne sont pas leurs seuls géniteurs qui font des enfants intelligents.
Tant que votre auguste assemblée empruntera la voie de la Renaissance de l’Afrique au Sud du Sahara, vous aurez la jeunesse de Dar es Salam, de Cotonou, d’Accra, de Maputo, de toute l’Afrique au Sud du Sahara avec vous.
Car certains dans le Nord du continent, continuent de nous affubler du nom de ‘’Kafir’’, c’est-à-dire ‘’esclave’’. Comme on le faisait jadis en Europe au moyen-âge pour les Russes, les Polonais, les Yougoslaves etc… La bonne preuve, le terme de ces peuples opprimés transparait dans ‘’slave’’, esclave en anglais. Qui oserait utiliser aujourd’hui ce terme en face de Poutine, de Staline qui a cassé la machine de guerre nazie à Stalingrad, de Lénine qui a pulvérisé la famille impériale russe, d’Alexandre le Grand qui a fait de Saint Petersburg une Versailles plus belle que l’original, de Catherine de Russie, d’Ivan Terrible, de Pouchkine pour ne citer que ceux-là.
Allons, Peuples africains tous debout vers l’union, vers la terre Promise…
Mais auparavant, donnons-nous la main. Pardonnons sans oublier, comme nous avons pardonné à ceux qui nous ont offensés.
En Afrique, dans nos traditions, on fait des offrandes à la paix. C’est en tout cas, le vœu de Félix Houphouët-Boigny, notre père à tous dont nous nous réclamons.
Je vous remercie.

Nicéphore Dieudonné SOGLO
Ancien Président de la République
Ancien Maire de la ville de Cotonou
Vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique,
Créé en 2006 à Maputo sous le haut patronage de Nelson MANDELA
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