Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abomey-Calavi, Apollinaire Dassi, a donné, hier mardi 17 décembre, un point de presse sur l’affaire Martin Assogba qui défraie la chronique depuis peu. C’est pour éclairer l’opinion publique et mettre fin à la polémique que le magistrat du Parquet est monté au créneau et en a appelé à la responsabilité des hommes des médias. Les huit présumés auteurs arrêtés dans le cadre de l’enquête ont été relâchés pour insuffisance de preuve.
Par Didier Pascal DOGUE
Les huit présumés auteurs arrêtés dans le cadre de l’enquête diligentée pour retrouver les personnes qui ont tiré sur le président de l’ONG ALCRER, Martin Assogba, ont été relâchés pour insuffisance d’éléments de preuve.
Cela, suite à l’examen des procès-verbaux d’auditions des témoins et des présumés auteurs du drame. Dès lors, la poursuite de l’enquête ouverte a été ordonnée par les autorités judiciaires en charge du dossier afin de retrouver les vrais auteurs.
Avant d’en arriver là, Apollinaire Dassi, procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi a expliqué avoir réuni le collège des magistrats du Parquet, trois au total, pour analyser les pièces qui leur ont été transmises.
Il a également levé un coin de voile sur les différents actes qui ont été posés par lui-même et son équipe, ainsi que les Officiers de police judiciaire (OPJ) de la commission mixte d’enquête gendarmerie-police mise en place par ses soins.
La sortie médiatique d’hier vise à éclairer l’opinion sur le fait que la Justice ne s’accommode pas de précipitation, ni de bruits. En outre, Apollinaire Dassi a expliqué qu’il s’adonnait à un exercice délicat dans la mesure où l’affaire étant à l’instruction, la procédure selon la loi est secrète ; donc il ne lui était pas loisible de fournir des éléments pouvant obstruer ou compromettre la suite de la procédure.
Les présumés auteurs arrêtés ont en commun d’être partisans de la lutte contre le bradage des espaces publics.
Aucune charge n’a été retenue contre eux. C’est pourquoi ils ont été relâchés.
Pour mémoire, dans la nuit du 9 au 10 décembre dernier, Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER rentrant chez lui a été victime d’une fusillade sur la voie menant à Ouèdo dans la commune d’Abomey-Calavi. Selon les propos de son chauffeur contacté cette nuit-là, au niveau du marché de cette localité, ils ont constaté qu’ils étaient suivis par deux individus à moto, lesquels avaient commencé à tirer des coups de feu en direction du véhicule avant de prendre la fuite.
Le président a reçu des balles au cou. Grièvement blessé et transporté à l’hôpital de zone puis transféré plus tard au CNHU, il est actuellement évacué sur Paris pour des soins plus appropriés.