L’Assemblée nationale se prépare à désigner les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) devant gérer les prochaines élections municipales, communales et locales. Le président Mathurin Nago vient de déclencher le processus en saisissant la Commission des Lois de l’Administration et des Droits de l’Homme. La correspondance a été lue à l’entame de la plénière d’hier. Pour Mathurin Nago, son initiative découle de l’application de l’article 19 de la loi N° 2013-06 portant Code électoral en République du Bénin.
Th. C.N.
Lequel article stipule que la CENA est composée de cinq membres désignés par l’Assemblée nationale. Ils sont choisis parmi les personnalités reconnues pour leurs compétences, leur probité, leur impartialité, leur moralité, leur sens patriotique et désignées à raison de : deux par la majorité parlementaire, deux par la minorité parlementaire ; un magistrat de siège. Le magistrat est désigné par l’assemblée générale des magistrats qui propose une liste de trois magistrats de siège ayant exercé de façon continue pendant quinze ans au moins.
L’Assemblée nationale procède à la désignation du magistrat par un vote à la majorité qualifiée des deux tiers (2/3). Le président de l’Assemblée nationale a invité hier, la Commission des lois à vite se saisir du dossier pour proposer les modalités de désignation devant aboutir à la désignation de ces membres. Mais la question qui hante les esprits est de savoir l’utilité de la mise en place de la CENA, quand on sait qu’à ce jour, la correction de la Liste électorale nationale informatisée (LEPI) sur la base de laquelle devant être organisée ces élections, n’est pas encore effective.