Depuis quelques temps, le monde des affaires au Bénin et par surcroît l’économie du pays chancelle et l’on ne sait comment redorer le blason de ce petit béni du bon Dieu. Cependant, une des solutions efficaces est à portée de main : l’organisation d’une conférence économique nationale.
Aujourd’hui, nombre des acteurs politiques s’accordent sur l’organisation d’une conférence économique nationale pour remettre le Bénin sur les rails du développement durable. S’il est vrai que l’idée a été pour la toute première fois émise par l’ancien ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Ganiou Soglo, au cours d’une émission télévisée sur les plateaux d’une chaîne de la place, à sa suite plusieurs autres politiques épousent cette proposition. Au nombre de ceux-ci, on note l’ancien ministre Abdoulaye Bio Tchané et autres experts des questions économiques.
En effet, en lieu et place de cette conférence économique nationale, le gouvernement avait organisé une table ronde sur les secteurs public et privé. Malheureusement, les conclusions issues de ces assises présidées par le chef de l’Etat en personne n’ont jamais été opérationnalisées. Et même face au silence que certains qualifient de coupable du régime de Boni Yayi, le premier responsable du Patronat du Bénin, Sébastien Ajavon, avait donné de la voix. Il n’était pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer la passivité des autorités gouvernementales et montrer les difficultés économiques que traverse le Bénin.
Par ailleurs, le 30 novembre 2013, c'est le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis de la démocratie dirigé par Antoine Détchénou, qui a, dans une déclaration, exigé la tenue d'une assise nationale qui sera une rencontre de réflexion poussée sur les multiples crises actuelles de la République. Tous les compartiments de la vie sociopolitique et économique du pays devraient être visités pour enfin trouver l'issue favorable pour le Bénin. Pour Antoine Détchénou, président du Front, le rubicond est franchi. La série des mauvaises options politiques économiques et sociales enfonce davantage le pays et appelle une urgence dans l'action.
Par ailleurs, il y a quelques jours, les responsables, militants et sympathisants de l’Union fait la nation ont effectué une rencontre. Après avoir analysé la situation socioéconomique et politique du pays, les leaders de ce regroupement politiques ont proposé une rencontre politique de réflexion pour jeter les bases d’un développement durable du pays. Ce qui a relancé les débats quant à la solution idéale face aux problèmes que le pays connaît depuis des lustres sur le plan économique. Or, au mois de mai 2012, soit un an après sa sortie du gouvernement et après avoir mûrement observé les orientations politiques et économiques du gouvernement du président Boni Yayi, ce ministre, un économiste bon teint et de haut niveau avait fait des propositions dont on s’en souvient encore comme hier.
Entre autres, il avait humblement souhaité que des choix économiques soient faits dans les lignes du "Small Business Act Américain". D’ailleurs, au cours de la sortie médiatique du président Ajavon du Patronat, il avait demandé qu'une loi puisse être votée pour accompagner les recommandations de cette table ronde. N'est-ce donc pas une façon de rejoindre la proposition faite quelques mois plus tôt par le Ministre Soglo qui est allé plus loin en définissant les contours d'une telle loi au cours d'une conférence débat et de façon objective ? De toutes les façons, la réalité est là aujourd’hui et il faut agir. Car, il ne s’agit plus de beaux discours. Le Bénin n’en a pas besoin. Ce que le peuple veut aujourd’hui, ce sont des actes concrets, des choix capables de garantir un avenir heureux à l’économie de leur pays.