Les 196 pays signataires de la Convention des Nations Unies sur le changement sur le climat sont contraints de prendre des mesures fortes à la Cop 26 ouverte le 31 octobre 2021 à Glasgow (Écosse).
« Si Glasgow échoue, tout échoue », avertit ainsi le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à la clôture du sommet du G20 à Rome.
A la Cop 26 lancée dimanche dernier, toutes les parties ont la pression dans le dos, surtout avec le rapport provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (Omm) sur l’état du climat mondial en 2021, publié le même jour. Ledit rapport révèle que les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et l’élévation du niveau de la mer atteint des valeurs record. « Il est clair que nous sommes en pleine urgence climatique. Il est clair que nous devons y faire face. Il est clair que nous devons aider les plus vulnérables à y faire face. Pour y parvenir, il est désormais indispensable de faire preuve d’une grande ambition », a déclaré Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (Ccnucc), à l’ouverture officielle de la COP26.
Selon l’Omm, des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre sans précédent et la chaleur cumulée qu’elles induisent ont propulsé la planète sur un terrain inconnu. Ce qui a de graves conséquences pour les générations actuelles et futures. L’élévation du niveau de la mer à l’échelle planétaire, qui s’accélère depuis 2013, a atteint un nouveau record en 2021, parallèlement au processus de réchauffement et d’acidification des océans. « Le rapport provisoire de l’Omm sur l’état du climat mondial en 2021, qui s’appuie sur les données scientifiques les plus récentes, révèle que notre planète est en train de se transformer sous nos yeux. Des profondeurs de l’océan aux sommets des montagnes, sous l’effet inexorable de la fonte des glaciers et des phénomènes météorologiques extrêmes, sur toute la planète, des écosystèmes et des populations de la planète sont mis à mal. La Cop 26 doit marquer un tournant décisif pour l’humanité comme pour la planète », a souligné António Guterres, secrétaire général de l’Onu. A l’en croire, la balle est dans le camp des décideurs. « Les scientifiques sont sûrs de leurs conclusions. Les dirigeants doivent être tout aussi sûrs de leurs décisions. La porte est ouverte : les solutions sont à portée de main. La COP26 doit marquer un tournant décisif. Soyons ambitieux. Soyons solidaires. L’heure est venue d’agir pour préserver notre avenir et sauvegarder l’humanité », a-t-il ajouté. Si les concentrations de gaz à effet de serre continuent d’augmenter au rythme actuel, le réchauffement aura nettement dépassé la limite définie par les objectifs de l’Accord de Paris, c’est-à-dire 1,5 à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels à la fin du siècle.