a salle de conférence de l’hôtel Séro Kora 3 à Parakou a abrité, ce jeudi 4 novembre 2021, l’atelier de formation sur la détection et la déconstruction des Fake news, déontologie, technique d’investigation en présence des professionnels des médias des quatre départements du nord Benin, du coordonnateur de l’Upmb. Cet atelier qui va durer deux jours a été initié avec le soutien financier de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Bénin afin de faire disparaitre les Fake news.
Permettre aux professionnels des médias des quatre départements du Nord de détecter et de déconstruire les Fake news afin de fournir des informations justes et vérifiées au public. Tel est l’objectif visé par le projet « Restaure the 4th power » en organisant cet atelier de formation. Selon le coordonnateur de projet, Marcel Zoumenou, « les réseaux sociaux nous jouent de mauvais tours. Ils sont des fabricants de la majorité des Fake news. L’affaire Eloi Dogo a révélé à la face du monde une fragilité de notre société. Elle a révélé une société béninoise bâtie sur des à priori, sur des rumeurs et sur des fausses informations. Beaucoup jusqu’à ce jour n’arrivent pas à comprendre comment un citoyen en arrive à une quête de vengeance qui conditionne toute une foule à organiser des crimes de vindicte populaire dont la victime n’est qu’un étudiant », s’est-il désolé. C’est fort de ces cas qu’il renchérit « nous, journalistes sommes formés pour donner de la vraie information. Voilà que les Fake news viennent nous défier sur notre terrain. Nous ne devons pas permettre aux Fake news de gagner du terrain. C’est d’ailleurs ce combat qui nous amène à faire ce projet dont le nom est restaurer le quatrième pouvoir ». C’est un projet qui à plusieurs volets dont un travail qui permettra de limiter la circulation des Fake news surtout dans la partie septentrionale du notre pays.
Selon le coordonnateur ce travail est à faire non seulement avec les journalistes mais aussi avec les populations, car de plus en plus tout le monde devient des journalistes citoyens. « Nous devons former également les bloggeurs et les webactivistes sur la même thématique. La deuxième partie du projet concerne la production du contenu dont les vingt meilleurs bénéficieront d’une bourse à hauteur de 100 000 franc et la dernière partie de ce projet concerne le lancement de la brigade de protection des journalistes qui va être un groupe qui va accompagner les journalistes qui seront en difficulté après avoir produit les contenus » Le coordonnateur de l’Upmb Carlos Fernando a félicité les organisateurs, avant d’indiquer que « aujourd’hui nous constatons que beaucoup viennent dans le métier sans connaitre nos textes et aussi plusieurs journalistes sont relayeurs que investigateurs ». Pour finir il a souhaité une meilleur attention afin de mieux maitriser les notions et de pouvoir former les autres collègues, comme le souhaite les organisateurs.