A la veille du démarrage du Forum national de la diaspora (fonad), le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Nassirou Bako-Arifari était l’invité du journal sur la Télévision nationale (Ortb). A cette occasion voici les propos du président du Comité national des assises de la diaspora qui se tiendront au palais des Congrès de Cotonou sous la présidence effective du président de la République, Boni Yayi.
CellCom/MAEIAFBE
« Le Forum national de la diaspora qui s’ouvre ce jour 19 décembre 2013 au palais des Congrès de Cotonou, vise à traduire dans les faits un certain nombre de choix politiques opérés par le gouvernement béninois à travers son chef, à mettre en œuvre le choix opéré à l’échelle continentale.
Vous savez, c’est au cours de la présidence en exercice du président Boni Yayi à la tête de l’Union Africaine qu’a été organisé à Sun Town en Afrique du Sud, le premier sommet mondial de la diaspora africaine. Et à cette occasion, il a été beaucoup question de comment organiser, structurer, et faire participer la diaspora au développement du continent africain.
En ce qui concerne notre propre pays, depuis la Conférence nationale des Forces vives, il a été décidé aussi de voir dans quelles mesures faire participer de manière beaucoup plus efficiente la diaspora béninoise au développement du pays.
Aussi, en 1997, il y a eu l’organisation de ce qu’on a appelé la Conférence des Forces vives de la diaspora béninoise et un symposium a été organisé en 2007, à mi-parcours pour voir un peu comment notre diaspora peut être associée au développement de notre pays.
C’est donc en droite ligne de tous ces engagements que le gouvernement béninois a décidé de l’organisation de ce forum pour recréer les conditions d’une confiance beaucoup plus solide entre notre diaspora et nous, et explorer ensemble les potentiels en terme de contribution que représente la diaspora. Lorsqu’on prend un pays comme le Sénégal, c’est près de 500 milliards de F Cfa de contribution annuelle de la diaspora au développement du pays ; le Mali, c’est environ 300 milliards F CFA par an; c'est-à-dire que quand on considère les contributions des diasporas de ces pays, on constate que c’est nettement supérieur aux aides au développement que les deux pays reçoivent.
Au Bénin, vous l’avez évoqué tout à l’heure, nous avons en moyenne 100 milliards F CFA et nous avons d’autres statistiques qui disent que c’est même moins. Cela veut dire qu’il y a donc une niche de mobilisation de ressources à investir pour le développement de notre pays que représente la diaspora et il faut créer les conditions ;
lors des différents déplacements à l’étranger où nous avons eu beaucoup de discussions avec nos compatriotes de la diaspora, ils ont soulevé un certain nombre de difficultés qui les empêchent de venir s’investir pour le développement du pays.
Et c’est pour cela que nous avons pris le temps de répertorier toutes ces préoccupations, de les analyser, et de voir quel type de solution apporter ; et c’est ce qui explique qu’aujourd’hui nous sommes en mesure d’organiser ce forum.
Qui seront les participants ?
Pour ce qui est de la participation, nous avons réservé 250 places pour les Béninois de la diaspora qui ont décidé de s’inscrire de manière volontaire. Ils viendront en assurant eux-mêmes leur déplacement.
Au plan national, il y a eu un vaste engouement. Contrairement à la cinquantaine de places que nous avons prévues, nous avons eu près de 200 demandes ; donc, ce sera une grande occasion d'échanges.
Quels seront les sujets à débattre ?
Les sujets qui vont être abordés se présentent comme suit. Nous allons d’abord voir les problèmes d’ordres administratif, juridique pour mieux protéger notre diaspora à l’étranger. Ensuite, nous allons voir comment identifier notre diaspora, car, à peine 10% de nos compatriotes se sont faits immatriculer dans nos ambassades et nos chancelleries, ils ont parfois des problèmes d’état- civils, nous allons examiner tous ces problèmes ensemble ; pour investir au Bénin, nombre d’entre eux se plaignent des tracasseries administratives, des complications.
Alors, ce forum va nous permettre de trouver des voies et moyens pour sécuriser l’espace afin qu’ils puissent y investir paisiblement. Ainsi, ils contribueront davantage au développement du pays comme nous le souhaitons. »